Kamoun : La nouvelle adresse de street-food méditerranéenne dont tout le monde parle à Bruxelles

Juste en face du célèbre My Tannour, le nouveau QG de la cuisine du Moyen-Orient vient tout juste d'ouvrir ses portes. Et il est signé par le chef Georges Badghi Sar. On l'a testé pour vous.

Par Camille Vernin, Photo : D.R. |

De grandes vasques en terres cuites dont jaillissent des flammes, des galettes de pain sans levain gonflées à bloc, de l'agneau savoureux cuit lentement à basse température et la douce odeur des pommes de terre fumées aux épices. Tout Bruxellois qui se respecte a au moins testé une fois dans sa vie My Tannour. L'adresse de Georges Badghi Sar, chef d’origine libanaise et arménienne, est devenue une petite référence bruxelloise. Aujourd'hui, celui qui a grandi en Syrie avant d'exporter ses concepts food aux quatre coins de la capitale, dévoile un tout nouveau concept : Kamoun. 

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Trendy mais cosy 

C'est à l'endroit de l'ancien Chicounou que l'adresse prend place. Au programme ? Une street-food qui met à l'honneur les cuisines du Moyen-Orient avec la philosophie légendaire de la maison : partage et convivialité avant tout. Car ici, on ne partage pas simplement les assiettes. Inutile, il n'y en a pas. Les plats sont directement envoyés sur des morceaux de papiers façon fish and chips, sans que cela fasse cheap. Car malgré l'atmosphère "à la bonne franquette" annoncée dès le départ dans le service et l'accueil, Kamoun a tout d'une adresse trendy, avec la touche de décontraction propre au quartier Flagey. 

Un banc en béton lissé couleur crème zigzague au milieu de la pièce, une jungle de plantes vertes vient couper la salle en différents espaces. Le mobilier est sobre, mais de bon goût : chaises et tables en bois, grands abat-jour en rotin suspendus, et un bar en brique aux teintes aubergine pour la touche qui claque. On mange à l'intérieur dans la salle ou sur le bar face aux cuisines. Dès qu'il fait beau, on opte pour une table en terrasse. Mention spéciale au petit comptoir extérieur insolite pour deux personnes, pour s'accouder nonchalamment à la façade sur des chaises hautes.

Au menu ?

Mais on mange comment ? Bien, très bien. On retrouve à la carte une quinzaine de plats inspirés de la cuisine levantine. Deux choix s'offrent à vous. On opte soit pour le menu à 50€ par personne pour se laisser guider et goûter à tout. Le credo ? "Laissez-vous surprendre !". Soit on fait son choix directement à la carte. Niveau quantité, on vous recommande quatre à cinq plats pour deux, quitte à en reprendre ensuite. Le plus difficile reste de faire un choix entre l'octopus levantin, les gambas au feu de bois, le shnitzel de Tel-Aviv ou encore l'artichaut du Chicounou. Tout fait envie.

Perso, puisqu'il fallait choisir, on a opté pour le labneh de têta (labneh traditionnel avec za'atar, tomates, concombre, radis, olives noires et menthe) ou encore leurs arayes, des petits pains maison farcis de viande de boeuf épicée, grillés au feu de bois avec du houmous et une salade d'olive. Forcément, on ne pouvait pas ne pas goûter au houmous traditionnel syrien (houmous avec coeur de tomate, olives noires, choux-fleurs, aubergine et ail confit au romarin). Et on a mangé pour au moins trois jours quand on a vu le shnitzel de Tel-Aviv (escalope de veau panée) et son supplément oeuf au plat arriver. 

À prendre absolument : le baba ganush sur table. Une aubergine parfaitement fumée, avec tahini et grenade dont on n'a fait qu'une bouchée. On goûte aussi au chou-fleur rôti à la cardamome, beurre clarifié, tahini, pili-pili doux et cumin. Le petit coup de coeur ? Leur kefta sodjok, des petits "steaks" mauves de chair à saucisse cuits au feu de bois, servis avec une ratatouille de légumes grillés, des mangues et des oranges grillées. 

L'ambiance qui va avec

Et l'ambiance est aussi sexy que la carte puisque tous les vendredis et samedis, l'endroit devient l'adresse parfaite pour lancer sa soirée. La musique monte crescendo, ça parle un peu plus fort, forcément, et l'atmosphère change du tout au tout. On reprendrait bien un cocktail signature designé par Green Lab ou un verre de vin nature avant de continuer la fête au Tigre ou au Belga. Leur cockail Smash el hanout est le combo parfait entre sucrosité et amertume. Le Sour Lavender était un peu léger à notre goût.

L'idée de servir les plats directement sur la table est rustique et insolite. Presque aussi ludique que la brioche syrienne (délicieuse !) qu'on vous apporte à la place du pain classique, accompagnée d'un mortier en bois contenant du za'atar, du pili pili et des gousses d'ail marinées que l'on presse soi-même avant de tremper sa brioche. Comptez en moyenne entre 12 et 22€ pour chaque plat. À condition de ne pas opter pour l'octopus levantin (48€) ou la souris d'agneau confite (32€) qui font rapidement exploser le budget; Ça donne une addition autour d'une cinquantaine d'euros par personne, en se partageant une bouteille de vin à deux.

Infos : 

Où ? 29 rue de la Levure, 1050 Ixelles

Quand ? Du lundi au samedi de 18h30 à 23h. Brunch le week-end de 10h à 16h.

kamoun.be

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