Pourquoi devient-on insomniaque ?

Vous enchaînez les courtes nuits ? La fatigue s’accumule sans que vous ne sachiez quoi faire pour contrer vos insomnies ? Une nouvelle étude révèle qu’il existerait 5 types différents d’insomnie. De quoi faire avancer les recherches sur les traitements de ce trouble du sommeil et comprendre enfin d'où viennent nos insomnies.

Par Anissa Hezzaz. Photos : Photo by Kinga Cichewicz on Unsplash. |

Si l’on savait déjà que le stress, l’anxiété ou encore les maladies peuvent accentuer les troubles du sommeil, l’on sait maintenant que les insomnies dépendraient aussi directement du type de personnalité. Une nouvelle étude menée par l’Institut néerlandais des neurosciences et publiée dans la revue The Lancet Psychiatry, est arrivée à la conclusion que les insomnies se diviseraient en 5 grandes catégories. Pour arriver à un tel constat, les chercheurs ont demandé à 4322 volontaires de minimum 18 ans de raconter leur expérience d'insomnie, leur histoire et leur type de personnalité en répondant à différents questionnaires.

5 types d'insomnies 

Dans un communiqué, le Dr Tessa Blanken, auteure de l’étude compare l’insomnie aux pathologies démentielles pour expliquer un tel constat : " Bien que nous ayons toujours considéré l'insomnie comme un seul trouble, elle représente en fait cinq troubles différents. Les mécanismes sous-jacents du cerveau peuvent être très différents. À titre de comparaison, les progrès dans notre compréhension de la démence ont été propulsés une fois que nous nous sommes rendu compte qu'il existe différents types de démence, tels que la démence d'Alzheimer, la démence vasculaire et la démence frontale et temporelle".

Avec cette nouvelle étude, les chercheurs ont pu identifier 5 types de profils insomniaques :

  • Type 1 : concerne les personnes « très en détresse », qui rencontrent des difficultés à s’endormir parce qu’elles sont anxieuses et présentent des symptômes de dépression.
  • Type 2 : concerne les personnes « modérément en détresse ». Elles ont plus ou moins le même type de personnalité que les personnes de type 1, à la différence qu’elles sont plus réceptives aux émotions positives et aux récompenses. Selon les chercheurs, ces personnes souffriraient de ce qu’ils appellent des « insomnies psychophysiologiques ».   
  • Type 3 : concerne les personnes « modérément en détresse, mais insensible aux récompenses ». Cette catégorie reprend les personnes très pessimistes souffrant de symptômes dépressifs.
  • Type 4 : concerne les personnes « légèrement en détresse », c’est-à-dire qui sont de manière générale moins stressées, mais qui sont très sensibles aux événements de la vie. Par exemple, les personnes de type 4 auront plus de mal à trouver le sommeil que les autres personnes après une rupture amoureuse.
  • Type 5 : concerne les personnes « légèrement en détresse avec une faible réactivité », c'est-à-dire qu’elles sont généralement moins stressées et sont moins sensibles aux événements de la vie que les personnes de type 4. Elles ont de manière générale moins de motivation que les autres. Les chercheurs ont également constaté que les personnes de type 4 et 5 auront tendance à développer des insomnies vers la quarantaine.

En fonction de la catégorie à laquelle les personnes souffrant d’insomnies appartiennent, les chercheurs pourront désormais mieux adapter les traitements de l’insomnie pour lutter contre ce trouble du sommeil qui affecte le quotidien d’un Belge sur trois selon la Belgian Association fo Sleep Research and Sleep Médicine.

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