Pourquoi le brasero cartonne ?

C’est la pièce outdoor incontournable de la saison. Alors que seules les activités extérieures nous offrent des perspectives de vivre des moments de convivialité, le brasero s’impose pour se rassembler et ajouter une touche de chaleur au jardin. Décryptage et conseils. 

Par Ingrid Van Langhendonck. Photos D.R |

Si la tendance à soigner son espace extérieur est grandissante, il faut bien reconnaître que la pandémie aura donné un coup de fouet à tous les propriétaires qui n’avaient pas encore pensé à l’aménagement de leur terrasse ou de leur jardin. Plus récemment, les restrictions sanitaires ont amené nombre de Belges à imaginer un Noël au jardin pour pouvoir se retrouver en famille. Entre chaufferettes, plaids et braseros, les solutions pour passer une soirée en extérieur en décembre sans y laisser un orteil ont foisonné. Avec la réouverture des restaurants qui ne pourront accueillir des clients qu'en terrasse, le brasero devient même un indispensable.

Longtemps jugé accessoire dans nos contrées au climat peu engageant, le brasero a démontré, lentement mais sûrement, son utilité et pris sa place dans nos espaces extérieurs. Pour son aspect pratique évidemment, mais aussi, pour son côté convivial et pour l’ambiance chaleureuse qu’il permet d’installer. On le retrouve depuis quelques saisons décliné sous toutes les formes, dans tous les styles, du plus rustique au plus design. On le pose au centre de la terrasse, encadré de poufs confortables ou cadré, au centre d’un salon de jardin ; il permet de s’offrir tout le plaisir, les odeurs et l’ambiance crépitante du feu de bois sous les étoiles.

Julien Bouharmont, fondateur de Kubik Création, explique que la saison a été particulièrement florissante : « Malgré le confinement, nous avons enregistré de très beaux chiffres de vente tout l’été, c’est d’ailleurs une tendance que nous voyons s’installer depuis quelques années, mais le plus étonnant, c’est le boum des ventes quinze jours avant les fêtes de Noël, comme si un nombre incroyable de gens avaient décidé de prendre les mesures à la lettre et de fêter le réveillon dehors en famille. » 

L’Intérieur/ extérieur 

Pour Gregory Dellicour, architecte, l’espace extérieur est désormais pensé dès les premières esquisses de la maison : « Dès la conception, la plupart de mes clients envisage déjà comment sera agencé le jardin. Les aménagements extérieurs sont de plus en plus importants, on les dessine en même temps que les plans de la maison. Il en va de même pour la piscine : on en fixe l’emplacement avant même de poser la première pierre, même si on ne la creuse pas tout de suite. Autour de la maison, je suis amené à penser des espaces avec des salons extérieurs, des pergolas , un gazebo… tous ces espaces sont prévus dès le début et quand ils ne sont pas équipés de chaufferettes, on peut y poser un brasero.

On a eu quelques très beaux étés ces dernières années et le confinement est venu ponctuer cette tendance : profiter du jardin est un must. En Belgique, au niveau de la déco extérieure, on est dans quelques chose de naturel : du tressage, du bois, des cordages, des matières naturelles, mais surtout, je constate qu’on ne se contente plus d’une seule terrasse, souvent je créé plusieurs zones pour des moments différents au jardin. Depuis deux ans, on voit fleurir les braseros : le concept cartonne d’autant qu’on peut se faire plaisir à tous les prix. On peut poser une coupelle au sol pour moins de 100€, mais aussi, intégrer un feu dans une structure en pierre ou en bois, plus élaborée, sous une terrasse couverte. Cette notion d’intérieur extérieur est de plus en plus présente et c’est un nouvel enjeu pour nous, les architectes. » 

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