Au début des années 2000, Alber Elbaz succède à Cristina Ortiz et devient directeur artistique de la maison Lanvin. Il restera à la tête de la marque de prêt-à-porter pendant quatorze ans avant d’être évincé en 2015, à la suite d'un désaccord avec Shaw-Lan Wang, à l’époque propriétaire de Lanvin. Les actrices hollywoodiennes appréciaient particulièrement ses petites robes noires de cocktail.
De Lanvin à sa propre marque
Né au Maroc en 1961, Alber Elbaz tombe amoureux de la mode à l’adolescence. Il commence alors à dessiner des robes sous les encouragements de sa mère. Après avoir suivi des cours de mode, il part à New York où il apprend à faire des croquis de robes de mariées. Là-bas, il rencontre le créateur américain Geoffrey Beene et travaille pour lui pendant sept ans. Alber Elbaz est engagé par Guy Laroche. Son président attend de lui qu’il rafraîchisse l’image de la maison française. Il devient directeur de création et reçoit le titre de Chevalier de la Légion d’honneur.
Après un passage chez Yves Saint Laurent, il devient au début des années 2000, directeur artistique de la maison Lanvin. Cette dernière, la plus ancienne maison de couture française, fait alors grise mine. Alber Elbaz la réveille avec succès en multipliant le chiffre d'affaires par deux. Cela ne l’empêchera pas d’en être évincé en 2015. Le départ est brutal et traumatisant pour le créateur, qui aura du mal à s’en remettre.
Fin 2019, il s’associe au groupe de luxe suisse Richemont dans le but de créer sa propre marque AZ Factory. "C’est un nouveau départ. Une marque de luxe digitale basée sur l’innovation et la technologie, mais avant tout, un lieu où faire des expériences et essayer de nouvelles idées", avait-il déclaré lors du lancement de sa marque. Après trois semaines de lutte contre le Covid-19, Alber Elbaz s’en est allé.
