Peut-être que vous aussi vous faites partie de cette vague de nostalgiques qui a succombé au fameux #10yearschallenge ? Un défi qui a accaparé les réseaux sociaux en quelques jours seulement. L’idée ? Poster une photo de soi il y a dix ans à côté d’une photo de soi récente. Ce challenge, d’apparence inoffensive aurait pourtant une face cachée comme le rapportait l’Américaine Kate O'Neill sur le site Wired. Et si de prime abord, on se dit simplement que cet avant/après nous fait prendre quelques rides, quand on y regarde de plus près, on y décèlerait surtout certaines dérives sécuritaires de la part du géant de Facebook. Les experts y voient même une façon cachée d’extraire secrètement les données des photos afin d'améliorer les algorithmes de reconnaissance faciale de Facebook.
Une vie privée plus si privée que ça !
Et si c’est un scénario que Mark Zuckerberg ne reconnait pas, Kate O’Neill avertit du danger que ce défi représente. « Nous devons réfléchir à nos interactions avec les nouvelles technologies en ayant en tête les données que l’on produit et la manière dont elles peuvent être utilisées ». En postant notre avant/après, le problème est que l’on recontextualise les prises de vues. En faisant de la sorte, on livre de nous-mêmes des informations sur notre parcours de vie directement à Facebook. Des informations qui, comme l’explique encore la journaliste, pourraient être utilisées à des fins marketing insoupçonnées : dans le premier cas, les publicitaires utiliseraient cette reconnaissance faciale pour cibler encore mieux leurs utilisateurs. Ainsi, si votre peau est ridée, vous pourriez recevoir beaucoup plus de pubs pour crèmes antirides. Dans le même état d’esprit, les compagnies d’assurances pourraient s’en servir pour aller encore un cran plus loin : si les compagnies vous voient vieillir plus vite que la normale, vous pourriez payer plus cher votre assurance-vie.
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