Le lundi 27 mai 2019, un porte-parole de l’OMS a annoncé l'entrée du burn-out dans la Classification internationale des maladies de l’OMS. Cette classification a pour but de faciliter le partage des informations sanitaires entre les professionnels de la santé dans le monde. Dès lors, en se basant sur les faits existants et donc les statistiques dans le monde, une classification est créée.
Le burn-out, qui est maintenant caractérisé de « maladie » par l’OMS, entre dans la catégorie dédiée aux "problèmes associés" à l’emploi et au chômage. Dès lors, son nom de code est QD85.
Cette maladie qui apparaît exclusivement sur le lieu de travail est déterminé par trois variables : "un sentiment d’épuisement", "une efficacité professionnelle réduite", et pour terminer "du cynisme ou des sentiments négatifs liés au travail". Cet "épuisement professionnel" se traduit par un manque de reconnaissance et est souvent diagnostiqué tardivement.
Si aujourd’hui la maladie est reconnue comme une maladie professionnelle, ce changement est le résultat d'un véritable parcours du combattant. En effet, en février 2018, l’Assemblée nationale avait rejeté une proposition de loi reconnaissant le burn-out comme tel. Le 7 mai dernier, la ministre française du Travail, Muriel Pénicaud, rejetait le burn-out comme une maladie liée au milieu professionnel. Cette décision est donc un énorme renversement ressortant de nombreuses discussions.