Peut-être en avez-vous déjà entendu parler ? Le hastag #KuToo entend lutter contre les diktats de la société qui impose aux femmes de porter des talons hauts au travail. Au Japon, elles sont déjà des dizaines de milliers à avoir rejoint le mouvement #KuToo afin de dénoncer cette habitude qu’elles considèrent comme étant de la discrimination sexiste. Fatiguées de devoir correspondre aux critères de « féminité », les Japonaises dénoncent un style de chaussure inconfortable, qui peuvent être extrêmement douloureux à supporter.
#KuToo, d'où ça vient ?
D’ailleurs, le nom « KuToo », vient des mots « kutsu» (chaussure) et «kutsuu» (douleur) et fait évidemment penser au mouvement #MeToo qui avait provoqué un véritable tsnumani sur les réseaux sociaux en 2006 provoquant une prise de conscience internationale sur le harcèlement sexuel. Le mouvement #KuToo entend bien faire bouger les choses, en particulier au Japon où le port des talons aiguilles pour les femmes fait partie du règlement de certaines entreprises, les chaussures plates étant mal vues considérées comme « trop décontractées » pour certains employeurs.
Lancé en février dernier, le hastag #KuToo ne cesse de gagner du terrain. Sur les réseaux sociaux, les femmes partagent des photos de leurs pieds ensanglantés pour expliquer le calvaire des talons hauts. D’ailleurs une pétition a même été lancée et a déjà récolté près de 30.000 signatures et vient même d’être transmise au ministère de la Santé et du Travail. Mais jusqu'à présent, le ministère reste impassible face à cette rébellion. Reste à voir si ce mouvement continue de s’étendre.
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