Et après tout, pourquoi pas ? Aujourd’hui, on prend un abonnement pour aller à la salle de sport, pour regarder la télévision, pour prendre le métro, le vélo ou même la trottinette. Et si l’abonnement au restaurant devenait lui aussi un service courant faisant partie de nos habitudes ? Aux États-Unis, la tendance fait tout doucement son bout de chemin et certains restaurateurs proposent déjà une formule d’abonnement à leur client. Le but ? Fidéliser sa clientèle et offrir des ristournes aux clients. Les concepts d’abonnement au restaurant fleurissent donc un peu partout à travers le monde, et la pandémie n’a fait qu’accélérer cette nouvelle manière de consommer. Certains établissements proposent un nombre de repas fixe par mois pour un montant mensuel toujours identique, tandis que d’autres offrent aux clients abonnés par exemple un café ou un bon d’achat sans devoir payer de supplément.
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La Netflixisation de la restauration
À New York, MealPal fait beaucoup de bruit. Cette startup américaine est désormais considérée comme le Netflix du déjeuner. Ici, les abonnés souscrivent à un abonnement mensuel leur permettant de réserver des lunchs à emporter à des prix avantageux. Autre exemple ? La chaîne de fast-food Taco Bell a par exemple quant à elle proposé une offre d’abonnement qui permettait de commander un taco par jour pendant 30 jours pour 10 dollars. Autant d’exemples qui prouvent qu’il est possible de proposer toute sorte de formules et de les adapter à son établissement selon la demande et les besoins de son restaurant. Initialement, les formules abonnements étaient une stratégie marketing comme une autre pour les grandes chaînes de restauration rapide. Mais avec la pandémie et l’impact qu’elle a eu sur le secteur de l’horeca, c’est désormais tous les établissements qui pourraient s’y mettre : les restaurants plus haut de gamme, les restaurants gastronomiques et étoilés y compris.
Une formule win-win
Pour Antoine Mariscal, chef de la Taverne du Passage à Bruxelles qui vient récemment de faire peau neuve, s’abonner pour aller au restaurant serait surtout sécurisant pour le restaurateur : « Cela nous permettrait d’anticiper le nombre de menus que nous allons vendre, et cela nous rassurerait ». Après les fermetures à répétition, la capacité d’accueil réduite, les restaurateurs doivent désormais faire face à un autre problème : la pénurie de personnel qui touche le monde de l’horeca. Très ébranlés, les restaurants pourraient alors mieux faire face à toutes ces problématiques grâce aux abonnements. « Le plus difficile dans notre métier est de ne pas savoir de quoi sera fait demain. Si on sait en amont qu’on va vendre, imaginons, 100 menus ce mois-là, on a déjà une vision plus claire de la clientèle qui nous attend ».
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Pour lui, c’est une formule win-win, autant pour le restaurateur que pour le client : « Le restaurateur a une certaine assurance, et le client obtient une ristourne ». Mais serions-nous réellement prêts à nous abonner à un seul restaurant pour bénéficier de certains avantages ? Pour Antoine Mariscal, ce n’est pas impossible : « À titre personnel, je suis déjà un habitué dans certains restaurants, ce type d’abonnement pourrait parfaitement me convenir ». Pour lui, ce type de formule pourrait marcher en Belgique aussi, d’autant plus suite à la pandémie, car les gens se sont rendu compte que le restaurant leur manquait, ils sont encore plus friands qu’avant d’une sortie au restaurant. « À la Taverne, les gens commandent beaucoup plus d’entrée, plat et dessert qu’avant. Pour moi, cela traduit une véritable envie de se faire plaisir et de prendre son temps ». Quant à savoir comment cela marcherait concrètement, on en est encore loin ! Soyez en tout cas prêt dans un futur proche à toujours avoir dans votre portefeuille, votre abonnement pour aller au resto en plus de votre CST si celui-ci venait encore à être utilisé !
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