Mercedes Classe S Facelift : la hiérarchie rétablie

Quand a été lancée l'actuelle Classe E, la S avait perdu son statut de voiture la plus technologique de la gamme… et même du marché. Grâce à sa mise à jour de mi-carrière, les choses sont à nouveau en bon ordre.

Par Laurent Zilli |

En effet, à l'occasion de ce facelift, Mercedes a pourvu la Classe S de tous les raffinements technologiques inaugurés par la Classe E, et en a même ajouté l'un ou l'autre. Et avouons au passage que cette impressionnante S a rendu plus impressionnante encore à nos yeux la VW Arteon, pratiquement tout aussi avancée que la Mercedes, pour une fraction du prix. Mais c'est une autre histoire. Ce qu'a donc gagné la Classe S, dont elle était privée jusque-là, c'est principalement des fonctions de conduite semi-autonome.

Comme sa "petite" sœur, la grande Mercedes peut à présent suivre seule la route pendant un peu plus d'une minute avant d'intimer au conducteur de reprendre la main, peut se mettre en état d'alerte et s'immobiliser seul si celui-ci n'intervient pas pour cause de malaise par exemple, peut changer de bande de façon autonome sur simple impulsion sur la commande des clignotants, effectuer des manœuvres de parking complexes sans la moindre intervention humaine, voire même sans présence humaine à bord (on commande alors la voiture via une appli Smartphone)… Comme la E.

Ce que la E ne fait pas encore, c'est faire communiquer le Cruise Control intelligent et le GPS, de manière à ce que lorsqu'on utilise le régulateur de vitesse, la voiture est capable de ralentir automatiquement (puis se relancer ensuite évidemment) pour un virage serré, pour négocier un rond-point, voire même pour changer de direction à un carrefour. Tout cela, donc, sans que le conducteur ait à gérer autre chose que le volant. Impressionnant d'efficacité et de fluidité.

Adieu le V6

Le constructeur a aussi profité du facelift pour introduire une toute nouvelle gamme de moteurs essence et diesel. Les V6 sont désormais remplacés pour des 6 cylindres en ligne (toujours des 3.0 litres), plus silencieux et plus équilibrés. Le catalogue compte deux 6-en ligne diesels (S 350 d 386 ch et S 400 d 340 ch) et un essence (S 450 367 ch), la S 500, qui troque son traditionnel V8 pour ce nouveau V6, n'étant plus distribuée chez nous. 

Changement aussi en haut de la gamme, puisque pour la première fois, Mercedes adopte un moteur signé AMG dans une version non AMG, à savoir le 4.0 biturbo de l'AMG GT par exemple, mais dégonflé à 469 ch sous le capot de la S 560. Dernier changement: tous ces moteurs sont maintenant associés à la récente boîte auto 9 rapports. Pour avoir essayé le nouveau 6 cylindres diesel, nous pouvons vous confirmer qu'il remplace avantageusement l'ancien V6, car il se montre sensiblement plus réactif, plus disponible à bas régime, plus endurant à haut régime, évidemment moins gourmand et surtout, chose primordiale dans une Classe S, beaucoup plus discret. Le sentiment de distinction que l'on ressent au volant de la "Mercedes-en-chef" s'en trouve renforcé... N'est-ce pas là sa principale raison d'être?

Les plus

Technologiquement au sommet
Fonctions semi-autonomes impressionnantes
Nouveaux moteurs à la hauteur du statut Classe S 

Les moins

A peine plus technologique qu'une VW
Adieu grand classique S 500 (BeLux)
L'excellence a un prix…

La Mercedes S 350d en quelques chiffres

Moteur : 6 cyl. en ligne turbo diesel, 2.925 cm3; 286ch - 600Nm.
Transmission : aux roues arrière
Boîte : auto 9 rapports 
L/l/h (mm) : 5.125/1.899/1.493
Poids à vide (kg): 1.970
Volume du coffre (l) : 510
Réservoir (l) : 70
0 à 100 km/h (sec.) : 6,0
Vitesse maxi (km/h) : 250
Conso mixte (l/100 km) : 5,1
CO2 (g/km) : 134
Prix (€) : 88.209