Le marché du break électrifié se développe. Chez les hybrides classiques (non rechargeables sur une prise de courant), on trouve les Ford Mondeo Clipper (2.0 à essence + électrique, 187ch) et Toyota Corolla Touring Sports (1.8 à essence + électrique, 122ch ou 2.0 à essence + électrique, 180ch). Chez les plug-in (à batterie rechargeable sur secteur), on compte chez les constructeurs « généralistes » les breaks Kia Optima (2.0 à essence + électrique, 205ch, 62km en électrique) et Volkswagen Passat GTE (1.4 turbo + électrique, 218ch, 70km en électrique). On attend aussi cette année la Peugeot 508 SW (1.6 turbo + électrique, 225ch, 50km en électrique). Du côté des breaks « premiums », hormis la très exclusive Porsche Panamera Sport Turismo, quatre hybrides plug-in sont proposés : la Mercedes C300de (2.0 diesel + moteur électrique ; 306ch et 56km en électrique), sa grande sœur la Classe E 300de (même propulseur et 50km d’autonomie en électrique), ainsi que les Volvo V60 et V90 T8.
Près de 50 km sans essence
Tout comme son devancier, le nouveau break V60 se convertit donc à l’hybride. Mais si l’ancien mélangeait les vapeurs de diesel et les électrons, le nouveau associe un moteur à essence (2.0 suralimenté 303ch qui entraîne les roues avant) et une unité électrique (de 87 chevaux et animant les roues arrière). Lorsque les deux moteurs fonctionnent de concert, la cavalerie atteint 390 chevaux et transite par les 4 roues. Le 0 à 100 km/h est alors expédié en 4,9 secondes seulement ! Mais le but d’un plug-in hybride est bien sûr de rouler le plus possible en mode électrique. Dans ce cas, la puissance n’est pas démente (87ch contre par exemple 122 pour la Mercedes C300de), mais suffisante pour s’insérer dans le trafic. Et la batterie (de 10,4 kWh) offre une autonomie théorique de 49 km. Dans la réalité, comptez toutefois plutôt 40 km en roulant relax. Si vous ne dépassez pas ce kilométrage entre deux charges de batterie, vous ne consommerez donc pas une goutte d’essence. Pour une recharge complète, comptez environ 4 heures sur prise domestique.
À bord, cette T8 est identique aux autres V60. La décoration est originale et on retrouve le grand écran « tablette » de 9 pouces qui commande le système multimédia. A l’arrière, l’espace aux jambes fait partie des meilleurs du segment, mais le passager du milieu, lui, est à l’étroit. La bonne nouvelle, c’est que cette version hybride ne perd pas de coffre par rapport aux autres V60, grâce à une batterie installée sous la banquette arrière.
Au bout compte, Volvo tient là un très bon break hybride, qui sait à la fois se montrer écolo et très dynamique, sans oublier d’être chic et spacieux. Mais tout cela a bien sûr un prix : près de 60.000€. Ce modèle reste donc destiné aux clients aisés. Il séduira en particulier les sociétés, grâce à sa fiscalité douce : cet hybride plug-in restera en effet déductible à 100% après 2020…
- Technologie hybride aboutie
- Puissance combinée élevée
- Pas de perte de coffre
- Fiscalité intéressante pour les sociétés
Les moins
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Technologie toujours fort coûteuse
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Autonomie et puissance du moteur électrique par rapport à la concurrence
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Place centrale arrière étroite
Les chiffres
- Moteur : 4 cylindres en ligne, essence, 1.969cc + électrique; 390ch à 6.000tr/min; 640Nm à 2.200tr/min.
- Transmission : aux quatre roues.
- Boîte : automatique 8 rapports.
- Réservoir (l) : 60
- Vitesse maxi : 250 km/h
- 0 à 100 km/h (sec.) : 4,9
- Conso normalisée : 1,9 l/100km
- Emissions de CO2 : 44g/km
- Prix : 58.700 € TVAC