Cette mauvaise habitude sur les réseaux sociaux qui ruine notre santé mentale

Ce 10 octobre est la journée mondiale de la santé mentale. L’occasion de se pencher sur ces petites habitudes du quotidien qui ne nous font pas du bien. Parmi elles, on trouve un phénomène né sur les réseaux sociaux. Explications. 

Ingrid Van Langhendonck, Photo Daniel Martinez - Unsplash+ |

Journée mondiale et sensibilisation

Une journée mondiale de la santé mentale, d’après l’OMS, c’est l’occasion de sensibiliser le public au fait que la santé mentale est au moins aussi importante que la santé physique, et qu’elle est un droit humain universel. Ainsi  l’OMS souligne en cette journée l’importance pour chacun de bénéficier de soins accessibles, acceptables et de bonne qualité, car elle est essentielle à la santé et au bien-être en général.

Vidéo: quelques astuces pour chasser le stress :


Pourtant, une personne sur huit dans le monde a des problèmes de santé mentale, qui peuvent déteindre sur sa santé physique, le fait qu’il touchent aussi de plus en plus d’adolescents, d’adolescentes et de jeunes est alarmant. Souvent délaissée faute de temps ou de vigilance, la santé mentale est pourtant essentielle. Stress et dépression, si ils ne sont pas diagnostiqués et soignés pourraient contribuer à occasionner d’autres pathologies, parfois bien plus graves comme les addictions, les maladies du cœur, des ulcères et certains cancers.

Photo Matthew Ball - Unsplash

Une préoccupation plus présente

Pourtant, la santé mentale est depuis la pandémie un sujet plus souvent abordé par les médias, et c’est une bonne chose. Burnout et dépression ne sont plus autant des maladies honteuses, ce qui libère la parole et incite les personnes touchées à se faire soigner. Les réseaux sociaux aujourd’hui regorgent de témoignages, d’interviews courtes ou de publications qui vulgarisent la question de la dépression, du burnout ou d’autres pathologies… Conséquence : là où les générations précédentes glissaient les moments de déprime de leurs adolescents sous le tapis, les parents en 2023 se montrent plus attentifs et consultent plus souvent un spécialiste. Aujourd’hui la parole se libère davantage dans les entreprises ou les écoles et les problèmes de harcèlement ou de bien-être sont pris en charge, évitant ainsi de nombreuses dérives sur la santé mentale des victimes. De même, les équipes médicales dans les services d’oncologie sont aujourd’hui renforcées de psychologues qui accompagnent les malades, souvent aussi touchés mentalement que physiquement par la maladie et les traitements.

Photo Pier Monzon - Unsplash

Un effet pervers

Malgré certains effets bénéfiques comme une certaine libération de la parole et une plus grande diffusion des infos vulgarisées sur la santé mentale, les réseaux sociaux restent pointés du doigt comme coupables de nombreux maux, mais aussi et surtout d’un effet pervers qui inquiète les spécialistes de la santé mentale. L’autodiagnostic est en effet devenu plus courant ces derniers temps. Précisément parce que le public est davantage confronté au vocabulaire des psychologues et à des témoignages, il s’autorise à se sentir légitime pour trouver ce dont il souffre. De plus en plus, de nombreuses personnes s’auto-diagnostiquent un peu vite. Or, au même titre qu’une trachéite n’est pas une bronchite, un burnout n’est pas une dépression, ni un trauma et chaque pathologie nécessite un traitement bien différent. Il est donc essentiel de consulter un professionnel de la santé mentale si l’on se sent déprimé, surmené ou si son enfant éprouve des troubles du comportement à l’école. Trop vite qualifié HP ou TDAH sans suivi ni diagnostic, cela risque de retarder un traitement adapté pour un enfant qui aurait par exemple des troubles autistiques. En mars 2022, environ une personne sur quatre en Belgique présentait un trouble anxieux et/ou un trouble dépressif, l’importance de poser le bon diagnostic est donc essentiel et c’est assurément le massage qu’il faut retenir de cette journée mondiale. .

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