Cinq choses qui nous auront le plus manqué en confinement

Non, on ne parle pas de la levure qui est devenue quasi inexistante dans les rayons des supermarchés, ni même de la farine prise en otage dans tous les magasins, on parle de choses immatérielles, celles qui, après plusieurs semaines de vie confinée, nous manquent cruellement et qu’on a hâte de retrouver.  

Par Anissa Hezzaz. Photo by Priscilla Du Preez on Unsplash. |

Si au début du confinement, on a craint manquer de stock de papiers toilette, de pâtes et de vivres en tout genre dans nos placards, à ce moment-là, on en oubliait presque que ce qui nous manquerait le plus durant ces longues semaines de confinement, ce ne serait rien de tout ça, mais simplement l’essentiel.  

La famille

En temps normal, les agendas des membres d’une même famille se bousculent souvent au point qu’il est difficile de pouvoir se fixer des moments en famille.  En temps normal, les grands-parents ont pour habitude de garder leurs petits-enfants régulièrement, d’aller les chercher à la sortie de l’école, de jouer avec eux. Aujourd’hui, la nouvelle normalité est de se voir par écran interposer, par appel téléphonique, par échange de photos, vidéos, etc. Nos relations sont devenues virtuelles et le manque de contact humain avec ceux qui nous sont chers est de plus en plus difficile à supporter. Et s’il y a bien une chose que l’on a hâte de retrouver, ce sont eux : nos frères, nos sœurs, nos parents, nos mamys, nos papys, nos petits-enfants, nos enfants. Bien plus que de voir nos commerces préférés rouvrir leurs portes.  Bref une chose est sûre, le confinement nous aura fait comprendre qu’il n’y a rien de plus important que la famille et on se promet déjà de passer plus de temps avec eux, dès que cela sera possible.

Les amis

Ils sont ceux avec qui l’on passe le plus clair de notre temps, ceux qui partagent la plupart de nos moments de vie. Aujourd’hui, on continue de les voir, souvent, peut-être même plus qu’avant, car à part enchaîner les e-péros, « on n’a rien d ‘autre à faire », diront certains, mais ce n’est pas pareil. Trinquer à distance, c’était marrant, au début. Terminer la soirée tout seul dans son canapé avec quelques verres dans le nez nous a vite fait comprendre que ces apéros à distance n’allaient certainement pas remplacer les sorties entre amis.   Parce que ce qui nous manque le plus, c’est le contact humain. C’est le fait de se faire la bise, de se serrer dans les bras, de danser et chanter ensemble. Alors, on se dit qu’après tout ça, on s’organisera le plus grand apéro  de tous les temps, pour rattraper ce temps perdu, même si on sait pertinemment au fond de nous, qu’il ne faut pas se faire d’illusions, que les grands rassemblements, ce ne sera pas pour tout de suite. 

Les sorties au restaurant

Au début du confinement, on a fait le plein de livres de recettes, on a suivi les tutos de Cyril Lignac, et on se disait qu’on allait devenir un véritable cordon bleu, que la cuisine allait devenir notre nouvelle passion et que peut-être, même on allait pouvoir tenter Top Chef à la fin de ce confinement. Très vite, on a usé et réutilisé tous les ustensiles possibles de notre cuisine, ceux dont on n’avait complètement oublié l’existence. Très vite, on s’est rappelé que cuisiner impliquait de devoir faire la vaisselle, nettoyer la cuisine. Et puis, puisqu’on est à longueur de journée à la maison, quand un repas était terminé, il fallait déjà penser au suivant. Bref, on n’a plus fait que ça et on s’en est lassé. Aujourd’hui, on ne rêve d’une chose, retrouver le bonheur de mettre les pieds sous la table, ne rien faire et profiter d’un bon repas dans n’importe quel cadre, tant que ce n’est pas chez nous.  Aujourd’hui, on a qu’une hâte, aller au restaurant, et prendre un plaisir fou à commander entrée, plat, dessert, pousse-café, café pour prolonger ce genre de moment qui nous manque tant. 

La femme de ménage

Jamais on n’aura passé autant de temps chez soi. Jamais, on n’aura eu autant de temps pour refaire sa déco, faire le grand nettoyage de printemps, trier ce qu’on reportait toujours à plus tard. La perspective d’avoir enfin assez de temps libre pour se consacrer à sa maison nous réjouissait, pourtant, les semaines ont défilé, et on n’a pas forcément trouvé le temps pour accomplir toutes les tâches que l’on s’était fixé. Pire encore, on s’est rendu compte que l’on passait tout notre temps à nettoyer et ranger une maison, qui ne reste propre que quelques heures, avant d’être à nouveau dévastée par les jeux d’enfants, la vaisselle qui déborde, etc. Et jamais, on a eu autant envie d’appeler sa femme de ménage pour se consacrer enfin à autre chose qu’aux tâches ménagères. 

Les coiffeurs et esthéticiennes 

On s’est tous dit qu’on allait pouvoir facilement couper cette frange qui nous tombait sur les yeux, il suffisait de quelques coups de ciseaux, on s’est dit qu’un spray ferait bien l’affaire pour camoufler nos racines, que la tondeuse serait facile à manier pour rafraichir nos têtes, bref, on s’est tous improvisé coiffeur à un moment où à un autre durant ce confinement. Certains s’en sont bien sortis, d’autres ont signé le retour de la coupe mulet et ont enchaîné les catastrophes capillaires. Côté poil, on a tenté de leur faire la guerre pour éviter d’adopter le style grizzly. Armé de rasoir, d’épilateur et de cire froide, on s’est dit que tant qu’on avait le temps, on allait bien pouvoir le faire soi-même. Et puis, la douleur nous a rappelé pourquoi on avait depuis longtemps délégué cette tâche délicate à son esthéticienne. Et là, on ne rêve plus que d’une chose, foncer se refaire une beauté chez celles et ceux qui savent précisément comment nous rendre beaux. 

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