Des mannequins d’un nouveau genre ont investi le monde de la mode. Leur particularité ? Ils n’existent pas mais sortent tout droit d’un monde virtuel qui les transforme souvent en superstar.
Miquela Sousa, mieux connu sous le nom de Lili Miquela est l’une des mannequins les plus en vogue du moment avec 1,6 million followers sur Instagram, mais derrière sa jolie franche brune et ses taches de rousseurs, elle n’a pourtant rien de réel : si elle a pris le contrôle du défilé automne-hiver 2018-2019 de Prada et qu’elle s’affiche en brassière Chanel sur son compte, elle n’est pourtant qu’un avatar virtuel qui a désormais plus d’influence que certaines influenceuses bien réelles. Et elle n’est pas la seule : Shudu Gram, le premier mannequin digital du monde enchaîne également les collab’ sur son compte Instagram, et cumule près de 190k abonnés.
Un succès qui s’explique, car ces jeunes femmes sont comme nous : elles aiment la mode, la beauté et s’engagent pour des causes qui leur tiennent à cœur. À la seule différence près, qu’elles ne sont pas réelles. Mais qu’importe, pour les marques, elles ont un potentiel intriguant qui font d’elles des influenceuses 3.0., les véritables influenceuses de demain.
Des it-girls numériques
La mode se fait donc de plus en plus intrusive dans les jeux vidéos au point que même les maisons de luxes commencent à s’y intéresser. En témoigne la dernière collaboration de la marque Moschino avec Les Sims : désormais, vous pouvez habiller vos Sims avec entre autres, un sweat à capuche Lapin rose de la marque.
La maison de haute-Couture Louis Vuitton vient quant à elle d’annoncer une collaboration avec Riot games, l’un des jeux vidéos les plus joués du monde, pour rhabiller les personnages de League of legends en Vuitton. Ce n’est pas la première fois que la marque trouve un terrain d’entente avec l’univers des jeux puisque pour sa campagne printemps-été 2016, la marque avait fait de l’héroïne de Final Fantasy XIII, son égérie. Et si les marques sont prêtes à prendre le risque de miser sur des avatars, c’est que ça marche ! Aujourd’hui, sur les podiums, comme sur les réseaux sociaux, les égéries virtuelles commencent à faire de l’ombre aux mannequins qui existent réellement, alors, à quand une Fashion Week faites d’avatars ?