La phrase magique pour qu’un enfant arrête de faire une crise

Au beau milieu du supermarché, votre enfant se met à hurler et à taper des pieds. Désarmé, vous ne savez pas quoi faire et dire pour désamorcer cette crise. L’auteure du livre « Et si on arrêtait de crier sur nos enfants », Valérie Roumanoff, vous livre sa technique d’apaisement.

Par Tiffany Sales. Photo : Pixabay. |

Repéré sur le site de Marie Claire, le livre de Valérie Roumanoff « Et si on arrêtait de crier sur nos enfants » pourrait bien venir en aide à bon nombre de parents désespérés par les crises de leur enfant en public. Entre pleurs, cris et coups, ces crises valent souvent les regards accusateurs des gens aux alentours. Pourtant, elles ne sont pas toujours le signe d’un manque d’éducation. Elles font parfois, au contraire, partie du processus éducatif de l’enfant. Mais comment les désamorcer ?

Selon l’auteure, il faut utiliser le principe de la thérapie stratégique qui consiste à demander au patient de faire ce que justement on ne veut pas qu’il fasse. « Par exemple, pour une personne qui n’arrive pas à respecter un régime, Georgie Nardonne, qui est l’inventeur de ce type de thérapie, va donner la prescription suivante : « Ne mangez pas de chocolat pendant une semaine comme vous l’avez décidé, et si vraiment vous ne pouvez pas vous empêcher de manger un carré, alors mangez cinq tablettes d’affilée », explique-t-elle dans son livre. Autrement dit, au lieu d’interdire le symptôme, on le prescrit. Ce qui est bien plus efficace que le contraire puisque le cerveau humain, rempli de paradoxes, obéit plus facilement à un ordre qu’on ne lui donne pas. « Avez-vous remarqué que plus vous demandez à un enfant de se calmer, plus cela l’énerve ? », remarque Valérie Roumanoff.

La thérapie stratégique en pratique

Mais comment appliquer cette stratégie aux enfants ? En prononçant tout simplement la phrase suivante : « J’aimerais beaucoup que tu arrêtes de (te rouler par terre, crier, taper du pied …), mais si tu n’y arrives pas, fais-le quand même ». Une phrase à prononcer sur un ton doux suivi d’un baiser sur le front de l’enfant ou d’un baisé envoyé par la main dans les airs, avant de vous éloigner de lui de façon nonchalante. Cette phrase permet :

  • D’exprimer votre besoin (que votre enfant arrête de hurler)

  • De lui lancer le défi d’y arriver seul (« si tu n’y arrives pas » qui sous-entend « vas-y tu vas y arriver »)
  • De lui laisser la possibilité de continuer sa crise (sans la subir, puisqu’il est ensuite conseillé de s’éloigner)
  • De lui témoigner votre amour (grâce à votre ton bienveillant)

L’enfant, surpris par votre réaction voire totalement décontenancé, s’arrêtera aussitôt d’autant que sans spectateur, son numéro n’aura plus aucun intérêt.