La première montre mécanique : du xve siècle au XXI siècle

C'est à la fin du quinzième siècle qu’est apparue en France la première montre mécanique et devint très vite un objet très recherché.

Mais il faudra attendre le milieu du XVII ème siècle pour voir l’horlogerie française devenir synonyme d’art et de science. Malheureusement, la révocation de l’Edit de Nantes va provoquer une émigration massive des horlogers vers la Suisse. La plupart protestants, ils emporteront souvent avec eux leur savoir-faire et leurs secrets de fabrication.

Les incontournables

Par bonheur, le siècle des lumières permettra à quelques artisans de génie de rattraper le retard causé par cette immigration. Deux noms vont marquer cette période et offrir à l’horlogerie parisienne ses lettres de noblesse.

A tout seigneur, tout honneur: la famille LEROY - successivement Basile, Julien, Pierre et Louis - va largement contribué à marquer le développement du garde-temps compliqué pendant plus d’un siècle. A leur tableau d’honneur, entre autres réalisations d’avant-garde: la première montre capable de marquer les secondes, et à l’occasion de l’Exposition de 1900, la montre la plus compliquée du mon de( performance que Patek Philippe reproduira un siècle plus tard. La signature Leroy - Maître Chronométrier -est toujours actuellement en usage, sous la houlette de Miguel Rodriguez, le président du groupe Festina.

Autre grand nom incontournable de la grande horlogerie française: Louis Abraham BREGUET tqui passera l’essentiel de sa vie à Pais, si ce n’est pendant les années de la révolution française, où il devra s’exiler en Suisse. Plusieurs générations de créateurs horlogers - et encore à l’heure actuelle - devront reconnaître q’en termes de sophistication du mouvement, Breguet a tout inventé : depuis le fameux spiral qui porte son nom et, bien sûr, le tourbillon que chaque manufacture s’efforcera plus tard d’imiter

Plusieurs grands noms qui figurent aujourd'hui parmi les leaders des montres suisses comment ne pas évoquer- à tout seigneur tout honneur - .la maison CARTIER. Elle a connu le début de son essort sans précédant, rue de la Paix à Paris, at même si la production horlogère est aujourd'hui « Swiss Made « , le coeur de la marque est resté bien français . C'est aussi le cas de François Paul JOURNE qui a réalisé ses premiers exploits dans la capitale française, avant de s'implanter à Genève, tout comme Bruno Bellamiche et Carlos Rossillo au construit petit à petit ,au départ de Paris, le succès des montres BELL & ROSS.

Une terre fertile

C’est en Franche-Comté et plus particulièrement dans le département du Doubs que va s’implanter et s’imposer le premier pôle horloger français, avec l’implantation des premières manufactures.  Quatre familles vont marquer la fabrication horlogère dans le région. En tête, celle qui connaitra autant d'heures de gloire que d'années difficiles : LIP. Depuis Edmond Lipmann,le créateur en 1967, jusqu'aux nombreux repreneurs qui s'y succéderont, la maison ira de temps de prospérité – avec 1200 employés - jusqu'aux grèves massives et plans sociaux dans les années 70. Pourtant, l'entreprise aura marqué par son savoir-faire et ses innovations - dont la première montre - et l'intervention des meilleurs designers de l'époque.

Aujourd'hui, Lip « rejoue la montre « avec quelques modèles inédits... produits par une centaine de personnes. Autre histoire de famille au bords du Doubs : celles des héritiers DODANE qui se succéderont pendant 150 ans dans la manufacture qui porte leur nom. Cinq générations d'horlogers vont accompagner les grandes aventures aériennes du XXème siècle, en équipant pilotes et civiles de chronographes particulièrement performants. Sans pouvoir revendiquer le même passé historique, deux noms vont se faire également un renom dans la région, en produisant une horlogerie de qualité et de prix abordables.

Depuis 1947, MICHEL HERBELIN propose dans son atelier du Jura, des montres de qualité irréprochable, grâce à des fournisseurs suisses et français.La transmission familiale va s'opérer pendant 70 ans avec succès, marqués par le création de modèles très recherchés comme les fameuses « Newport « toujours demandées. Quatrième maison toujours opérationnelle et qui a connu des fortunes diverses : PEQUIGNET, du nom de son créateur dans les années 70. Horloger de talent, entrepreneur dynamique... et passionné de chevaux, Emile Pequignet va créer et commercialiser une collection de montres toujours élégantes, à prix sages et souvent inspirées du monde équeste. Vivant une nouvelle résurrection après son fondateur, la manufacture repose surtout aujourd'hui sur un calibre maison : le Royal.

Une nouvelle génération

Au cours de ces dernières années, plusieurs jeunes horlogers français ont voulu démontrer – souvent avec bonheur – que la belle horlogerie n'est plus forcement l'apanage des manufactures helvétiques ... bien que la plupart des composants qu'ils utilisent soient « swiss made » ! C'est ainsi que de nouvelles signatures de l'hexagone sont apparues récemment sur le marché. Citons par exemples les montres fortes de RESERVOIR, OCTOPUS, ou encore BRM, et d'autres plus simples mais de bon niveau telles BESTON, FUGUE, ACHROME, AUDACE ONE, CHARLIE WATCH, HEGIN ... et d'autres qui nous reviennent comme YEMA ou encore ALAIN SILBERSTEIN.

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