Sous la pluie ou au son du canon, Napoléon avait ce privilège de la nature de pouvoir s'endormir et se réveiller à volonté. L'Empereur dormait parfois dix minutes, parfois une demi-heure, là, sur le champ de bataille. Parmi le clan des "petits dormeurs", on citera aussi Victor Hugo, Napoléon, Einstein ou Churchill. Leur credo ? Pas plus de cinq heures par nuit. Aujourd'hui encore, certains politiciens sont réputés pour être de grands adeptes des micro-siestes, de Chirac à Macron en passant par Donald Trump. En cause ? Des nuits souvent courtes, comptez quatre à cinq heures en moyenne. La question qui se pose alors est : les petits dormeurs sont-ils voués à un grand destin ou s'agit-il d'une adaptation naturelle liée à leurs fonctions ?
Dites oui à la sieste après manger !
10 minutes, le timing parfait
Quoi qu'il en soit, l'art de la micro-sieste fait rêver. Comment adopter dès lors cette sieste napoléonienne tant fantasmée ? D'abord, en respectant un timing bien précis, soit entre 10 et 20 minutes. Il s'agit en effet de la sieste la plus récupératrice. Comme l'explique le magazine Sleep, elle permettrait d'éviter les somnolences, de diminuer drastiquement la fatigue, mais aussi de récupérer en vigueur et en performances cognitives. Tous ces bénéfices seraient maintenus jusqu'à 2h30 après la sieste en question.
L'avantage aussi avec cette durée de sieste, c'est que vous ne souffrez pas d'effet d'inertie du sommeil, vous savez cet effet "groggy" lorsque votre cerveau met un peu de temps pour redémarrer après avoir entamé un cycle de sommeil. Vous serez alerte directement, et plus prêt que jamais à reprendre le travail ou la route. Au-delà de l'aspect cognitif, la sieste napoléonienne offre plusieurs avantages côté bien-être. Elle vous permet de détendre l'ensemble de votre corps. Vos yeux fatigués des écrans se reposent, votre respiration se calme, votre niveau de stress diminue, et votre sensation de bien-être augmente sensiblement.
Pas tous égaux
Bien sûr, inutile de croire que vous parviendrez à récupérer votre nuit de cinq heures grâce à une simple sieste de 10 minutes. En réalité, nous ne serions pas tous égaux face à la fatigue. Les études scientifiques ont ainsi permis d'identifier l'origine génétique de la capacité hors norme de récupération des "vrais" petits dormeurs. Ces derniers, malgré des nuits divisées par deux par rapport au reste de la population, parviennent à rester en forme tout au long de la journée. Mauvaise nouvelle, ils ne représentent que 1% de la population.
À l'opposé, pour les "gros dormeurs", faire une nuit de sept heures au lieu de neuf aura des effets collatéraux dommageable pour l'état général et pour la santé à long terme. Dans l'absolu, dormir peu a des effets bien plus vastes qu'une simple fatigue ou somnolence en journée, il induit une irritabilité, de l'anxiété et un déficit de l'attention, mais aussi des conséquences physiques : troubles cardio-vasculaires ou déclenchement d'un diabète de type II. Alors, prêt à envahir l'Autriche ?
Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.
