Le chef étoilé San Degeimbre nous dévoile en exclu sa nouvelle adresse bistronomique

On a eu la chance de goûter en avant-première au menu du nouveau voisin de L'Air du Temps. BISTЯO proposera une formule plus abordable, et une atmosphère plus relâchée, sans jamais faire l'impasse sur la très grande qualité des produits. 

Par Camille Vernin, Photo : D.R. |

Ce lundi 19 février, San Degeimbre (L'Air du Temp**) dévoilera son tout nouveau restaurant : BISTЯO. Le concept propose une offre néo-bistronomique au sein des mêmes terres liernusienne où l'on retrouve déjà son mythique restaurant deux étoiles. Les deux établissements se feront face, mais proposeront deux univers, deux cuisines, et deux budgets bien distincts. L'idée ? Proposer les mêmes produits locaux et de qualité qu'à L'Air du Temp, mais dans une version bistro plus accessible et plus décontractée. À découvrir uniquement le midi.

On a découvert en exclu Bistro, le tout nouveau concept du chef San Degeimbre :

En toute décontraction 

Si le menu a été élaboré par San Degeimbre lui-même, c'est le chef Benjamin Denis (Le Cor de Chasse, Couvert Couvert...) qui lui donnera corps et forme. Ce talentueux chef liégeois au bras tatoué et à l'allure désinvolte sera aux fourneaux, mais aussi derrière la playlist éclectique, mixant saoul, rock, pop, musiques africaines ou encore sons brésiliens et même... chants polyphoniques corses. Quand on lui demande quel sera l'esprit de BISTЯO, le chef nous parle "beurre", "plats gourmands à explorer à la cuillère" ou encore "scarpetta" (une tradition italienne qui consiste à absorber le reste de la sauce avec un morceau de pain pour qu'il n'en reste plus une goutte). 

©D.R.

L'Air du Temps n'est pas très loin, au sens propre comme figuré. Mais si le célèbre resto doublement étoilé est une expérience à faire au moins une fois dans sa vie, BISTЯO a le mérite d'imposer sa patte propre, tout en piochant dans les codes de son voisin d'à côté. On retrouvera donc les fabuleux fruits et légumes du jardin, les pigeons élevés juste à côté, et même peut-être quelques éléments de vaisselles de L'Air du Temps. Car le R à l'envers n'a rien d'anodin dans BISTЯO. Il suggère recyclage, réemploi, recirculation. Toute la déco - composée notamment de sublimes mobiliers années 60s' - a été dénichée chez un voisin chineur. Les tables et les chaises en bois aux teintes légèrement dépareillées sont aussi de seconde main. Le plafond est quant à lui constellé de feuilles en feutre qui évoquent la saisonnalité, autre grand engagement de l'endroit. Elles changeront d'ailleurs de couleurs en fonction des saisons, une façon de ne jamais retourner deux fois au même endroit. 

Au menu ? 

On a pu découvrir en avant-première la toute première carte qui sera servie pour l'ouverture. Au programme ? Le plus pur de la bistronomie française traditionnelle, entre bulots, huîtres et pigeons... mais aussi des influences asiatiques, le tout dans une démarche à la fois gloutonne et toute en élégance. Pas de menu pour le lunch, c'est liberté totale. On s'offre une volée de starters (bulots à l'aïoli, huîtres d'Utah Beach relevées au gochugaru, chawanmushi japonais...) ou on fait un choix parmi les 4 entrées et 4 plats à la carte. On se commande absolument les langoustines bretonnes au yaourt grec ultra crémeux et aux choux de Bruxelles laqués au miso.

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Régression totale avec les carottes rôties et la Grenobloise de capucine saupoudrées de biquinho (piment brésilien). Le chef en profite pour nous raconter l'origine pas très glorieuse de la Grenobloise. Avant l'invention des camions frigo, les poissons qui arrivent à Grenoble, surtout durant les mois d'été, ne sont plus de première fraîcheur… On les recouvre donc d'une sauce puissante pour masquer le goût. La carte, ultra lisible, propose des ingrédients que l'on connaît, mais que l'on n'avait jamais mangé de cette façon-là. On fait aussi de jolies découvertes. Comme cette mousse de pomme de terre au café qui accompagne un lard confit à la couenne frite capable de nourrir trois convives. Ou encore cette invention qui fera changer d'avis celles et ceux qui ne sont "pas très desserts" : les crêpes suzette à base de céleri tellement savoureuses que l'on croirait déguster des vraies. Les prix oscillent entre 18 et 28€ l'entrée, 22 et 45€ le plat et 10 et 12€ pour les desserts. Comptez donc environ 70€ par tête, sans le vin, pour un trois services de haute voltige.

©D.R.

Infos : 

Où ? 2 Rue de la Croix Monet, 5310 Éghezée

Quand ? Du lundi au vendredi, uniquement les midis. 

bistro.airdutemps.be

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