Alors que les marches pour le climat s’enchaînent en Belgique et que les plus soucieux de l’environnement changent tout doucement leur mode de consommation, en Suède, un nouveau mouvement est né : le "flygskam", autrement dit, la "honte de prendre l’avion" en suédois.
L’idée est simple : refuser catégoriquement de prendre l’avion pour des raisons environnementales et trouver des alternatives à ce dernier pour se déplacer. Parmi ses premiers adhérents, on retrouve évidemment la jeune activiste du climat Greta Thunberg, mais désormais les Suédois sont de plus en plus nombreux à choisir une autre manière de voyager. Car si l’avion ne rejette que 2 à 3 % des émissions mondiales de CO2, se déplacer par la voie des airs serait environ quinze fois plus polluant que de prendre le train.
#Trainbrag
Le phénomène du "flygskam" va de pair avec un autre mouvement qui ne cesse lui aussi de prendre de l’ampleur : le "Train Brag", ou la fierté de prendre le train. L’émergence de ce courant ne date pas d’hier et pourtant, l’engouement pour le transport ferroviaire semble n’avoir jamais été aussi grand. En effet, les compagnies aériennes suédoises constatent des baisses de fréquentation, tandis qu’à l’inverse, les voyageurs en train n’ont jamais été aussi nombreux. Une tendance qui promet d'être durable puisque la Suède veut devenir le premier pays neutre en carbone d'ici 2045. Elle a d'ailleurs déjà mis en place une taxe sur les billets d'avion.
Sur Facebook, des groupes aux milliers d’abonnés émergent dans tous les sens, proposant des itinéraires alternatifs qui empêchent d’avoir recours à l’avion. Si actuellement la tendance fait rage en Suède, elle pourrait également s'étendre au-delà des frontières et s'imposer chez nous également.
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