C'est une première à Bruxelles. Un bar à handrolls vient de s'installer à deux pas de l'avenue Louise, dans la discrète rue Jourdan. Le concept qui a tout d'une adresse fast-good, ressemble en fait davantage à un restaurant classique où l'on ne s'installe pas juste pour manger un bout, mais pour profiter de l'instant. Le design est léché, l'identité ultra taffée, et l'idée finement travaillée. Pas de secret, l'une des fondatrices du restaurant n'est autre que Lara Dratwa, la fondatrice de l'enseigne Poké House.
En vidéo, on vous y emmène :
Un concept qui cartonne à Paris et New York
Le handroll sushi trace son sillon depuis quelques mois dans la capitale. Ce dérivé du temaki japonais ne se mange pas avec les baguettes mais avec les doigts. Il se présente sous la forme d'une feuille de nori farcie de tartare de poisson et de riz vinaigré. La nouvelle enseigne Roru en proposait déjà à emporter à l'heure du lunch.
Ici, le concept est un peu différent, puisque l'adresse a été imaginée selon les vrais handrolls bars que l'on retrouve au Japon. Des endroits conçus façon izakaya, avec une vaste cuisine centrale autour de laquelle s'installent les clients, et où l'on sert ces sushis en "rouleaux" directement de main à main. Lara et son compagnon se sont d'ailleurs rendus sur place pour tirer l'essence de ces espaces très particuliers. "Le concept est connu depuis longtemps au Japon, mais c'est la chaîne KazuNori, très célèbre à New York et Los Angeles, qui leur a donné une aura internationale", renchérit Lara Dratwa.
Cette recette nippone a été adaptée à la sauce de chez nous avec l'aide du chef Mathieu Vande Velde, chef du restaurant étoilé Le Roannay et ancien candidat Top Chef. "Le concept cartonne à Paris et à New-York. Or, ce sont de véritables précurseurs pour tout ce qui est food", explique celui-ci. "Au Japon, si les handrolls sont directement servis dans la main, c'est parce qu'ils doivent être consommés minute. Au Japon, ils estiment qu'une fois que le sushi est fini, il commence sa dégradation. Il faut donc le manger très vite. Si tu t'absentes ne serait-ce qu'une minute, ils le recommencent pour toi".
Une expérience culinaire qui change
Être servi au comptoir dans un restaurant japonais est toujours une expérience assez inédite. Nami joue complètement avec cet aspect ludique et interactif en proposant des menus à remplir soi-même et à déposer sur le comptoir à l'attention des cuisiniers. À la carte : 14 variétés de handrolls. Il y en a au Wagyu, au saumon, au shiitake, au tamagoyakisu, et même aux anguilles... chacun accompagné de sa sauce personnalisée. Perso, on fond complètement pour le handroll aux crevettes flambées et au thon gras (otoro). Fondre, c'est le mot, car il y a dans ces handrolls des jeux de texture, de température et d'assaisonnement qui créent une vraie expérience en bouche. Que ce soit par les doigts ou le palais, Nami joue pleinement avec les sens, sous ses airs de ne pas toucher.
On accompagne le tout d'un ou plusieurs de leurs différents sides : salade d'algues et concombres, tartare de Waguy, saumon ou thon, soupe miso, crispy chicken, shrimp tempura ou des sashimis au saumon ou au thon gras. Simple et efficace. À commander a-bso-lu-ment pour rincer tout ça : leur cocktail Togarashi. Un mélange spicy de whisky, de thé noir, d'épices togarashi et d'huile de sésame qui dépote. Bref, l'adresse coche toutes les cases. À condition bien sûr d'accepter une certaine promiscuité avec ses voisins (après tout ,c'est le charme du comptoir). Seul bémol peut-être, le prix. Comptez entre 6 et 14€ le handroll, idem pour les sides. Sachant que trois ou quatre handrolls sont nécessaires pour vaincre la faim, l'addition grimpe rapidement à côté d'un cocktail à 13€ et d'un verre de vin à 8€. Un prix qui se justifie par la qualité des produits, notamment le thon gras considéré comme un produit noble.
Infos :
Où ? Rue Jourdan 1, 1060 Bruxelles.
Quand ? Ouvert tous les jours de midi à 22h30
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