Piña Taqueria, la nouvelle adresse de Saint-Gilles où s'enfiler de délicieux tacos

Des vents favorables ont guidé nos pas vers Piña Taqueria, qui a ouvert ses portes cet été, non loin de la Barrière de Saint-Gilles. Un lieu où savourer des totopos et des tacos en buvant une... piña colada !

Par FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE. |

Amis lecteurs, nous étions au départ en route pour un énième bar à vins nature, qui nous avait bien plu en juillet et où nous voulions faire – très professionnellement, hein – un deuxième passage, sauf que les dates de fermeture de la cantine en question – en vrai – n’étaient pas les mêmes que celles indiquées sur le profil Instagram et nous y avons donc trouvé porte de bois, pour reprendre une vieille expression bien de chez nous. Du coup, nous voilà bien assoiffés et en appétit chez Piña (Taqueria), chaussée de Waterloo.

En vidéo, découvrez comment il faudrait réellement manger les pâtes :

Le genre “tacos” n’est pas encore très développé en Belgique. Il y a l’impressionnant rooftop Tope de l’hôtel Hoxton à Saint-Josse, qui ne désemplit pas, il y a les horribles usines à tacos “français”, avec des frites dedans qui se multiplient comme des lapins de garenne... et il y a Piña Taqueria ! Par hasard, notre route à Florence et moi, a croisé cette taqueria à deux pas de la Barrière de Saint-Gilles (oui, encore cette commune de Saint-Gilles, qui n’en finit pas de voir des ouvertures de restaurants). Enfin, par hasard, pas tout à fait : des vents favorables nous avaient annoncé l’ouverture imminente de cette petite affaire.

Piña Colada

Piña Taqueria, comme dans piña colada ; pour rappel, piña, ça veut dire “ananas” en espagnol et on se dit que si on nous sert des tacos et pas des pizzas, tout va bien se passer. Nous sommes le 16 août, le resto n’a ouvert que depuis une semaine, on verra que tout est encore un petit peu en rodage, mais un public moins stéréotypé que dans les restos hype bruxellois est déjà bien présent.

En révisant le cours d’histoire de ma cadette en juin dernier, à la question “Quels produits agricoles, les tragiques conquistadores ont-ils importés en Europe depuis le Mexique ?”, sa réponse laconique fut “Les tomates, les pommes de terre et... euh... les nachos ?” Oui, enfin Elena, le maïs, d’abord et surtout, qui se décline donc ici en topopos, que Florence et moi avons l’habitude de nommer nachos (et il faut bien reconnaître qu’en matière de cuisine mexicaine, notre ignorance est abyssale), et en tortillas, petites crêpes de farine de maïs, dont on sait que cela n’a rien à voir avec la tortilla espagnole, qui est une omelette avec des patates dedans. Le topopos-nachos étant la même tortilla, mais découpée en triangles et frite ; c’est plus pratique pour choper le guacamole.

La carte est courte, avec en entrée, des... totopos, avec lesquels on peut plonger dans le picco de gallo, une salsa fresca de tomates and co, un guacamole et des pimentos del padron (des piments verts non piquants, sautés, que perso, j’aime beaucoup). Le guacamole (12 €) est très convaincant, les totopos “totopossent“ comme il faut, et on s’amuse en “afonnant” avec modération une piña colada excellente pour Florence et un mexican mule pour moi, tout aussi parfait, 11 € chacun. On en restera là côté boissons alcoolisées, je n’aime pas me faire conduire en tram au retour en état d’ébriété.

Puis on commande des tacos ; et nous optons pour la méga-planche de 8 tacos (38 €) où il y a tout l’assortiment et donc, d’office le maïs grillé qui faisait de l’œil à Florence. Alors, ces tacos ? Délicieux, la galette est fine, elle a du goût et les saveurs du filling , que ce soit la version végé, haricots, condiments, etc. Les versions bidoche (poulet ou pulled pork) ou encore la version poisson sont bien balancées, bien épicées. On s’en met partout au moment de plier le taco (un taco, des tacos) mais c’est le jeu. Le maïs grillé, découpé en tronçons est délicieux. D’habitude j’ai tendance à fuir cette céréale – notamment en garniture d’un croque monsieur – mais là, cet épi tronçonné, parfaitement grillé, est juteux et plein de goût, et on se lèche les doigts.

Deux shots de tequila sont servis avec la planche de tacos, et malgré nos résolutions, on se fera plaisir, d’autant qu’il s’agit de petits verres de quelques cl, bien suffisants. Et, comme je suis en forme, j’en reprends deux (des tacos, pas des ”shots”), non pas que le plateau était insuffisant, mais j’avais la dalle des grands jours.

Dessert ?

Il n’y en a qu’un, mais il est maison, sorbet à l’ananas et sirop infusé aux épices. Le sorbet manque un chouïa de moelleux, mais est très agréable.

Verdict

Un joli départ pour le duo formé par Alexis Roger et le chef Dimitri Magerus, passé par de grandes maisons, eh oui. Un petit peu de rodage encore au niveau du service et de la flexibilité, on espère voir la carte évoluer avec des propositions – qui sait ? – adaptées aux changements de saison, mais cette taqueria offre pour une addition raisonnable (90 € à deux au total, alors que j’ai mangé comme un chancre) du très bon, et propose une prestation sympa et ”jeune” dans un quartier où ce type d’établissement se décline surtout en bars à vins nature avec de la cuisine post-moderne-fusion-asiatique-med (qu’on adore, Florence et moi). Bref, une adresse sympa, à découvrir entre copains ou en famille ou même, pour un date détendu, où on se réjouira les sens dans une ambiance pas forcément ultra-romantique, mais cool et agréable.

L'adresse ? 270 chaussée de Waterloo, 1060 Bruxelles.

Ouvert du mardi au samedi, midi et soir.

Plus d'infos sur pina-taqueria.be

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