Pour sauver la planète, il faudrait beaucoup moins travailler

Voilà la conclusion d’une étude qui devrait mettre beaucoup de monde d’accord : il faudrait réduire drastiquement le nombre d’heures de travail par semaine pour enrayer le réchauffement climatique!

Par Sigrid Descamps. Photo : Unsplasch - Jeff Sheldon. |

Et si on passait plus de temps chez soi, pour se reposer, profiter de ses proches, faire du sport… et sauver la planète ? Eh bien, il semblerait que ce soit possible ! Selon une étude récente menée par le groupe de réflexion britannique Autonomy, basée sur des données collectées par l’ONU et l’OCDE sur les émissions de gaz à effet de serre, diminuer notre temps de travail aurait un effet positif sur l’environnement.

Et pour cause : le monde du travail demande de nombreux déplacements à l’aide de divers véhicules motorisés, l’utilisation de nombreuses ressources et engendre une forte consommation d’énergie. Selon l'organisation Carbon Literacy Project, un e-mail simple génèrerait à lui seul environ 4 g de CO2, et jusqu’à 50 g s’il s’accompagne d’un dossier joint volumineux !  

L’idée n’est pas neuve : en 2006 déjà les économistes américains David Ronick et Mark Weisbrot avait démontré que la réduction du temps de travail permettait de réduire la consommation d’énergie. Une expérience avait alors été tentée dans l’Utah : les semaines des fonctionnaires avaient été concentrées sur quatre jours au lieu de cinq, en augmentant les heures de prestation du lundi au jeudi mais en libérant les employés le vendredi. Bilan ? En dix mois, 1,8 million de dollars économisés en énergie. Las, l’expérience avait été abandonnée : trop de citoyens se plaignaient de ne plus avoir accès aux services le vendredi !

Travailler seulement 6 heures par semaine ?

Mais selon l’étude menée par Autonomy, il faudrait réduire notre temps de travail de manière bien plus importante. En se basant sur la production de gaz à effet de serre, elle préconise ainsi une réduction du temps de travail hebdomadaire à 12 heures en Suède, 9 heures en Angleterre et 6 heures en Allemagne, au lieu des 36,5 heures de moyenne instaurées actuellement en Europe.  Pour l’un des participants à cette étude, le Dr Philippe Frey, de l’Institut de Technologie de Karlsruhe, « Si la durabilité écologique nécessite une baisse générale de la consommation, alors l’augmentation du temps de loisir n’est pas tant un luxe mais une urgence ! »

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