"Un copain m'a dit que le Père Noël n'existait pas. C'est vrai ?". Voilà, vous y êtes. Votre enfant vous pose la question fatidique de Noël. Alors ce Père Noël, existe-t-il vraiment... ou pas ? Face à tant de spontanéité et d'interrogations, vous pouvez être un peu déroutés. Et sans voix. Que répondre à son enfant, et surtout, comment réagir ?
Faire réfléchir l'enfant
Valentine Anciaux est psychoéducatrice et co-fondatrice du site Psychoeducation.be. Elle conseille de demander l'avis de l'enfant. "Vous pouvez lui demander : et toi, qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que ton ami à raison ? Si votre enfant vous répond avec des arguments rationnels tels que : le Père Noël ne rentre pas dans la cheminée car il est un peu trop gros, les cadeaux n'arrivent pas dans la cheminée, vous devez les valoriser". Valoriser la parole de son enfant peut passer par des félicitations, en lui disant qu'il grandit, qu'il apprend et comprend des choses sur l'environnement qui l'entoure. "Les parents peuvent aussi demander à l'enfant : que veux-tu croire et pourquoi ?, explique la psychoéducatrice. Il est vraiment important de questionner l'enfant".
L'inclure dans une communauté
Il est important de ne pas trop en faire. La révélation de la non existence du Père Noël ne doit pas se transformer en deuil ou en étape presque dramatique. Les parents doivent continuer à jouer sur la magie de Noël, même si le personnage principal de l'histoire n'existe plus. Votre enfant, en revanche, peut le devenir. "Il peut raconter des contes de Noël, entretenir la magie pour ses frères et soeurs, ses cousins et cousines, qui croient encore au Père Noël. Les parents peuvent annoncer à leur enfant qu'il est désormais le responsable d'un grand secret qu'il doit protéger auprès des autres enfants. On l'inclut dans une communauté, celle des personnes qui savent que le Père Noël n'existe pas".
Le laisser aller au bout de son imagination
La magie de Noël peut aussi être maintenue à travers des bonnes actions. Votre enfant peut s'investir dans une cause qui lui tient à coeur, auprès d'une association par exemple. Le don de jouets à des enfants dans le besoin est une autre bonne idée. "Les bonnes initiatives ne manquent pas" souligne justement Valentine Anciaux. Dans tous les cas, il ne faut pas nier l'existence du Père Noël auprès de son enfant. "Il faut le laisser aller au bout de son imagination, le laisser réfléchir. Des enfants se forcent à y croire encore, mais il ne faut pas aller contre cela, même s'ils sont plus grands". Comme le rappelle Valentine Anciaux, certaines familles annoncent dès le début que le Père Noël n'existe pas. "Chacun a sa vision, son cheminement. Il faut respecter cela".
