Sophrologie, méditation, ... : la routine de David Goffin pour briller sur les courts de tennis

Le jeune Liégeois s'apprête à disputer le dernier match avant d'atteindre le carré final de Wimbledon. L'occasion pour lui de se retrouver pour la toute première fois de sa carrière en demi-finale dans ce tournoi d'exception. L’espace d’une rencontre, il quitte le court pour nous parler de son look, des villes qui l’inspirent et de son amour de la cuisine japonaise. Portrait décalé d’un sportif néodandy.

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PHOTOS PIAGET. |

Une après-midi en 2017, en banlieue anversoise, nous avions retrouvé David Goffin en mode citadin mais sur les bords d’un court de tennis. À l'époque, il venait tout juste de réintégrer le Top 10 mondial. Accessible bien que réservé, il s'était prêté en souriant au jeu de l’interview lifestyle. Il faut dire que c’est dans le cadre de son partenariat avec l’horloger Piaget que nous le rencontrions. Pantalon noir, col roulé en maille, baskets branchées, le Liégeois affichait un look de gentleman. Retour sur cette interview où le belge nous livrait quelques confidences hors des courts. 

Est-ce qu’il existe un style David Goffin ?

En dehors du court, oui je suis assez sensible à mon look. Je définirais mon allure comme classique, mais avec une touche branchée. J’aime porter une pièce forte sur un look élégant, être original sans être excentrique. Souvent, c’est un accessoire qui fait la différence (il portait d’ailleurs ce jour-là une paire de sneakers en nylon Dior dernier cri, ndlr). Et puis il y a la montre. J’adore les montres, c’est un objet entre le bijou et l’accessoire, on ne le porte plus vraiment pour lire l’heure, mais il rehausse votre look. Être ambassadeur pour une montre de luxe, ce n’est pas du tout comme les gros contrats de sponsoring que l’on me propose. Pour moi, il se passe vraiment quelque chose. C’est un univers qui me plaît.

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Qui vous habille ?

C’est moi ! Je fais souvent mon shopping seul et j’ai confiance en mes goûts, mais j’écoute aussi beaucoup ma femme, Stéphanie Tuccitto. Elle a travaillé dans un magazine féminin et suit la mode de près. Et même si aujourd’hui, elle m’accompagne partout dans le monde, elle est très au fait des tendances pointées sur les réseaux sociaux. Son œil est sûr, elle a du flair pour dénicher les belles pièces. Sinon, comme consommateur, je suis un peu comme tout le monde, je pense. Je craque parfois pour une marque, une pièce griffée un peu chère, mais je peux tout aussi bien dévaliser un Zara.

Qui auriez-vous pu être si vous n’aviez pas été champion de tennis ?

C’est assez difficile à dire, j’ai grandi dans ce milieu, c’était comme une évidence pour moi. Mais c’est une question que je me suis souvent posée. Je pense d’instinct à des professions proches de ma condition de sportif, comme ostéopathe ou kiné. Ce sont des métiers auxquels je suis confronté souvent, et que j’aurais pu exercer. Je pourrais d’ailleurs presque faire illusion comme osthéo tellement j’ai passé du temps avec eux (rires)… Plus sérieusement, j’ai aussi une fascination pour l’architecture. C’est une discipline qui aurait pu me tenter. J’aime les grandes villes et les architectures spectaculaires.

Vous pensez à quelles villes en particulier ?

Tokyo ou New York, ou toutes ces métropoles ou l’on se retrouve baigné dans une culture totalement différente de la nôtre. J’étais encore récemment à New York… Les buildings, les tours de la ville m’impressionnent toujours. Et pourtant, elles ne sont pas pesantes, on s’y sent pas enfermé, c’est dingue ! Cette ville est captivante, elle dégage une telle énergie ! Je m’y sens toujours bien.

Comment fait-on justement pour se sentir bien quand on vit des semaines entières loin de chez soi ?

N’être jamais chez soi est effectivement une des grandes difficultés du métier de tennisman. Car pour trouver son équilibre, avoir des repères est important. Nous nous devons donc de “trouver l’équilibre dans le déséquilibre”… Heureusement, au fil des années et des tournois, on retourne aux mêmes périodes, dans les mêmes villes, on fréquente les mêmes hôtels, et on se crée donc des nouveaux repères. Il y a des hôtels où je me sens mieux, des endroits que j’affectionne et où je commence à avoir mes habitudes.

Lesquels ?

Les adresses aux aménagements plutôt modernes, sobres. J’aime que mon hôtel soit assez central, avec des restaurants à proximité et de l’animation, comme l’Omni à Manhattan. Il faut que cela bouge. Quitte à vivre dans le déséquilibre, autant s’imprégner de l’ambiance. Et puis il y a la dimension humaine. À Tokyo, par exemple, l’accueil est incroyable. Les gens sont particulièrement adorables au Japon. C’est une hospitalité moins spontanée et amicale que celle qu’on rencontre chez les Canadiens par exemple, mais très zen.

Que faites-vous d’autre pour être zen, justement ? 

La sophrologie, la relaxation et la méditation font partie de mon programme de travail. Je suis entrainé à recentrer mes énergies et me détendre, mais ce que je préfère, dès que je le peux, c’est jouer au golf. C’est une discipline qui prend du temps, et je n’ai pas souvent trois ou quatre heures de battement pour cela, mais j’y retrouve toutes les composantes du sport — la compétition, l’objectif à atteindre — mais dans une toute autre dynamique, un rythme plus détendu. C’est relaxant pour moi.

Vous avez des astuces beauté, des habitudes, des produits fétiches ?

Pas vraiment, on ne trouvera que des basiques dans ma salle de bains : un déodorant, un gel douche. Stéphanie aimerait que j’en fasse beaucoup plus. Parfois je me laisse faire — en général j’apprécie les cosmétiques —  mais je ne parviens pas à prendre cette habitude… Par contre je raffole du spa, les saunas, les hammams. Je profite souvent des vacances pour m’offrir de longs massages détente, ça me change des massages sportifs. J’ai le souvenir d’un massage inoubliable, sur une plage aux Seychelles, face à la mer... Mais qui résisterait à ce genre de moment ? 

Suivez-vous un régime particulier ?

Comme tous les sportifs professionnels, j’évite l’alcool, évidemment. J’ai la chance de ne pas prendre du poids. On ne dirait pas, mais j’entends d’autres joueurs souffrir de cela ; ils se privent de chocolat, surveillent la balance...Alors que moi, à l’inverse, j’ai plutôt tendance à perdre du poids quand j’ai de longues tournées (il sourit). Pour un tennisman, deux kilos de trop peuvent faire une sacré différence, on ne se déplace plus tout à fait comme il faut. Mais je suis un grand amateur de sushis, et toute la cuisine japonaise en général. Je vis à Monaco et je suis un client fidèle de Nobu (une chaîne de restaurants japonais haut de gamme, ndlr). Partout dans le monde, quand il y a un Nobu dans une ville, je le visite.

Et quand vous revenez à Liège, où va-t-on pouvoir vous croiser ?

Comme pas mal de Liégeois, j’aime manger au Jacob’s. C’est un restaurant de viande, avec des viandes maturées, du bœuf Wagyu… J’y reviens souvent. 

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