Dans la mouvance de la slow-life, le slow-dating a fait son apparition. L’idée de cette nouvelle forme de rencards ? Laisser place au naturel et surtout, prendre le temps de rencontrer l’autre. Pour Véronique Bouchat, ancienne marketeer reconverti en Love Coach, avec cette tendance, on est complètement à l’opposé de Tinder et des autres applications de rencontres : « On prend enfin le temps de se rencontrer et on perd moins de temps à faire des rencards qui ne nous correspondent pas ».
A l’heure où tout va toujours trop vite, on passe des heures à swiper et à faire défiler des profils qui ne cochent pas forcément toutes les cases sans plus jamais écouter son cœur. Et si finalement, en prenant le temps, on apprenait à découvrir une personne ? Et si, on oubliait les coups d’un soir pour retrouver les fameux « papillons » dans le ventre ? Exit les trois secondes qui nous donnent à peine le temps de savoir si la personne nous plait avant d’appuyer sur la grosse croix rouge, le slow-dating veut réinventer la rencontre amoureuse, ou tout au moins, la remettre au goût du jour. On arrête donc de multiplier les dates et on met fin à l’immédiateté. Véronique Bouchat considère que ce zapping amoureux était devenu de plus en plus «énergivore et surtout décevant ».
Prendre le temps
Partant de ce constat, elle a eu un déclic : « Avec le confinement, je me suis rendu compte que dans mon entourage les célibataires se sentaient très seuls dû à l’isolement. Cela faisait trois ans que je réfléchissais à une façon de permettre aux célibataires de se rencontrer sans forcément tomber dans le cliché du one-to-one, qui nous empêche souvent d’être totalement nous-mêmes ». Elle décide donc de lancer « Plus si affinités », un concept de slow-dating destiné aux célibataires du Brabant Wallon. « Il n’y a pas de matching en tant que tel, mais on propose aux gens un cadre et un contexte, ainsi que des activités sympas », nous explique-t-elle.
Concrètement, Véronique et son équipe - qui comporte Yasmine, coach en développement personnel et Laurent, spécialiste en marketing digital – proposent des apéros dans un joli cadre, tel qu’au lac de Genval ou à la guinguette de Grez-Doiceau, des balades gourmandes d’environ deux heures dans les environs de Grez-Doiceau, ou encore des activités pour les amateurs de sports, telle qu’une partie de golf à Louvain-la-Neuve ou encore du standing paddle à Genval. Elle précise toutefois : « On ne promet rien à l’issue des activités, mais l’idée est de maximiser les chances tout en permettant aux gens de rester spontanés ». « Quand vous êtes en train de taper dans la balle de golf ou debout sur votre paddle, vous êtes plus concentré sur ce que vous faites que d’essayer de sortir une phrase qui ne vous correspond pas réellement », enchaîne-t-elle. La seule garantie, c’est la parité hommes-femmes dans les groupes d’activité. « Si on n’a pas autant d’hommes que de femmes dans un groupe, on propose un remboursement, un bon à valoir ou simplement une autre activité ».
Preuve que ce mode de rencontre plaît, Véronique comptabilise déjà plus de 250 inscrits depuis le lancement. « La grosse majorité des célibataires qui se sont inscrits jusqu’à présent ont entre 40 et 60 ans, mais tout le monde est le bienvenu ! ».
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