McLaren Senna : Comme une F1, en mieux !

Avec 800 chevaux pour à peine plus d’une tonne, la Senna affiche un rapport poids/puissance à faire pâlir d’envie n’importe quelle supercar ! Mais McLaren ne s’est pas contentée de « sortir des chevaux ». Tout a été fait pour que cette voiture reste gravée à jamais dans la mémoire de tous les passionnés d’automobiles. Á commencer par son nom, en hommage à Ayrton Senna, illustre pilote McLaren mort en 1994.

Collée au sol

Belle, cette Senna ? Pas vraiment ! Les ingénieurs ont volontairement sacrifié l’élégance sur l’autel de l’efficacité, et ils l’assument pleinement. Cette auto en carbone a été conçue pour coller au sol. Á 250 km/h, l’appui atteint 800 kilos ! Jupes, spoilers, extracteurs et diffuseurs travaillent de concert. Quant à l’énorme aileron à commande hydraulique, il s’adapte en continu pour optimiser l’équilibre de la voiture et servir d’aérofrein lors des gros freinages.

Portes vitrées

Piaffant d’impatience sur la pitlane du circuit d’Estoril, la Senna ouvre grand ses portes en élytres pour nous accueillir à bord. Notre exemplaire d’essai est équipé de l’option « Door Gorilla Glass » : la partie inférieure des portes est vitrée, ce qui offre une vue imprenable sur la piste. Amusant, mais pas vraiment utile. Ce qui l’est, par contre, ce sont les réglages du siège (en profondeur) et du volant (hauteur et profondeur). Du coup, la position de conduite est parfaite.

0 à 200 km/h en 6,8 secondes

Une pression sur le démarreur et le V8 biturbo s’ébroue dans un grondement sourd. Le temps de sélectionner le mode « Race », et nous sortons de la pitlane pour nous attaquer à ce circuit plutôt technique et bosselé. Grâce au V8 4 litres bi-turbo, le rapport poids/puissance atteint 668 chevaux/tonne. Un record ! De quoi passer de 0 à 200 km/h en 6,8 secondes et atteindre 340 km/h en pointe.

Freiner plus tard

Á Estoril, en bout de ligne droite, un furtif coup d’œil au compteur indique 270 km/h. Je plante mon pied dans la pédale de frein au panneau 200 mètres. C’est beaucoup trop tôt, je m’en rendrai compte au fil des tours. Le freinage est en effet l’un des aspects les plus impressionnants de cette voiture. Il ne lui faut que 100 mètres pour passer de 200 km/h à l’arrêt, et 215 mètres pour passer de 300 km/h à l’arrêt. L’autre surprise concerne l’équilibre de la voiture et sa facilité de prise en main. La suspension hydraulique fait merveille et maintient la voiture parfaitement à plat. Et lorsqu’on y va un peu trop fort, les dérives du train arrière se contrôlent facilement en dosant l’accélérateur et en corrigeant au volant. Un pur régal !