Cancer du sein : pourquoi cette maladie touche particulièrement les femmes belges ?

La campagne octobre rose est lancée depuis ce début octobre. Un mois de sensibilisation contre le cancer du sein et ce jeudi 19 octobre, c'est le monde entier qui se mobilise pour la Journée Mondiale contre le Cancer du Sein. En Belgique, un constat alarmant persiste : une femme sur huit est encore touchée par cette maladie. Mais pourquoi au juste ?

par chaimaa el amine photos : unsplash |

En 2020, la Belgique occupait la première place des pays où le taux d'incidence du cancer du sein est le plus élevé. On estime 188 cas sur 100.000 femes diagnostiquées. Si les raisons qui expliquent un tel fléau sont encore méconnues, certains facteurs pourraient toutefois jouer dans le fait de développer cette maladie dans notre pays plus qu'ailleurs. Les risques seraient en effet plus importants en raison de facteurs génétiques présents dans les gènes des femmes belges qu'on appellent "BRCA1" et "BRCA2". Ceux-ci seraient en effet plus élevé que dans d'autres pays. Ces mutations génétiques augmentent considérablement le risque de cancer du sein, en particulier à un âge jeune. Le mode de vie aurait aussi jouerait un rôle considérable : en Belgique, la consommation d'alcool, le tabagisme et l'obésité sont plus répandus que dans d'autres pays. Ces facteurs ont été associés à un risque accru de cancer du sein. Enfin, le dernier facteur serait plutôt hormonal : les femmes ont tendance à avoir leurs règles plus tôt en Belgique et  la ménopause plus tard que dans d'autres pays. Ces facteurs peuvent augmenter l'exposition aux hormones œstrogènes et progestérones, qui sont des facteurs de risque du cancer du sein.

Enfin, la Belgique propose un programme de dépistage qui permet de détecter les cancers du sein à un stade même précoce. Si elle est détectée tôt, la maladie peut être mieux prise en charge. Il est donc crucial de connaître les signes avant-coureurs. Voici quelques symptômes fréquemment associés au cancer du sein, en particulier dans les nouveaux cas :

·      Formation d'une masse dure et non douloureuse dans le sein

·      Changement de la forme ou de la taille du sein 

·      Douleurs inhabituelles, en particulier si elles sont persistantes

·      Écoulement du mamelon en dehors de la grossesse ou de l'allaitement

·      Apparition de rougeurs, d'irritations, de rugosités ou de peau d'orange sur la surface de la peau du sein 

·      Retrait ou inversion du mamelon

·      Ganglions lymphatiques situés sous le bras ou autour de la clavicule gonflés 

Il est essentiel de noter que la présence de ces symptômes ne signifie pas automatiquement la présence d'un cancer du sein. Cependant, en cas de doute, il est fortement recommandé de consulter un professionnel de la santé pour une évaluation appropriée.

Découvrez en vidéo comment la musique permettrait d'améliorer la santé :

Où trouver du soutien en Belgique ?

L'Institut Jules Bordet a imaginé le programme RESTART, qui offre un suivi multidisciplinaire et personnalisé aux patients en rémission du cancer du sein. Il comprend des consultations, des activités physiques, de la kinésithérapie et des ateliers pédagogiques. Plus de 200 patients ont déjà rejoint ce programme, témoignant de son impact positif au sein de la communauté des survivants du cancer du sein.

Caroline Defays, infirmière spécialisée dans le "survivorship," souligne l'importance cruciale d'un soutien continu pour les personnes ayant combattu le cancer. Cela englobe non seulement la période des thérapies anticancéreuses, mais également la transition vers une vie normale, sociale et professionnelle après les traitements. 

Le Programme RESTART se déroule en trois phases essentielles pour assurer une prise en charge holistique des survivantes. La première phase consiste en une consultation de "Survivorship" pour identifier les besoins spécifiques de chaque patient et élaborer un plan de prise en charge sur mesure. Ensuite, les survivantes participent à des ateliers éducatifs couvrant divers aspects de la vie après le cancer, et elles bénéficient d'une réhabilitation physique grâce à des programmes de remise en forme personnalisés. En complément du soutien en personne, les survivantes sont encouragées à utiliser l'application mobile "Résilience," qui leur offre un accès à des ressources scientifiques précieuses.

La survie au cancer du sein n'est pas simplement une fin, mais le début d'un nouveau chapitre. Il est important que les survivantes se donnent la permission de vivre pleinement leur vie, de poursuivre leurs rêves et de s'épanouir. Chaque survivante trouvera ses propres pratiques de bien-être qui lui permettront de renforcer son esprit et d'embrasser la vie avec positivité. 

Pour les femmes en Belgique, le dépistage du cancer du sein est une démarche essentielle. Que vous habitiez en Flandre ou en Wallonie, le mammotest est disponible pour le dépistage du cancer du sein. Il est recommandé de faire ses premières mammographies à partir de 50 ans, et ce, tous les deux ans. Toutes les informations nécessaires sont accessibles via le site web juste ici

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