Ce restaurant propose l'un des meilleurs américains de Bruxelles

Sonnez hautbois, résonnez musettes, la Bourse de Bruxelles est enfin finie. Plus de messieurs en bras de chemise qui s’éventent avec des obligations écrites à la main, mais un musée de la bière et de quoi boire. Et manger avec The Brasserie. 

Texte et photos : Florence Hainaut et Carlo dePascale |

Le Belgian Beer world (dont on sent la grosse ambition international, parce que, en français, ça fonctionnait fort bien aussi) est donc un musée qui, comme son nom l’indique, est consacré aux bières belges. Carlo et moi l’aurions bien visité, mais il était fermé le dimanche soir où nous avions tous les deux envie de manger un américain.

Dans la Bourse, outre le plafond d’une beauté à se damner et à accepter de se choper un torticolis, il y a désormais un restaurant qui se veut très belge mais aussi un peu chic. Il s’appelle The Brasserie (so franglish) et si nous n’avions pas été prévenus de son ouverture, on serait sans doute encore en train de le chercher. Les panneaux d’indication, c’est pas le fort du lieu.

Qui est le chef Natali ? La réponse en images : 

Donc je vous explique : vous entrez dans la Bourse par les grands escaliers sur la place qui porte le même nom, là vous traversez tout le bâtiment et juste à droite avant de sortir de l’autre côté, tadaaaam, voilà The Brasserie. Forcément c’est pas très rempli. Parce qu’en plus de l’absence de signalétique, le lieu n’a - à l’heure où j’écris ces lignes - pas de site Internet dédié, pas de page sur Instagram ou Facebook. A croire que c’est une expérience grandeur nature pour savoir combien de temps un restaurant peut tenir en faisant semblant qu’il n’existe pas. On ne souhaite absolument pas que l’initiative se prenne les pieds dans le tapis, d’autant qu’on y a mangé un américain complètement affolant. Mais si les responsables nous lisent, investissez dans un minimum de signalétique, siouplé !

Bref, tout ça pour dire qu’en attendant Carlo, qui avait comme d’habitude 15 minutes de retard, j’ai mangé tout le pain au levain et le beurre au citron et persil, et c’était fort bon. Comme la veille j’étais rentrée d’un mariage (félicitations Marie et Hamza !) à 6h30 du matin, j’ai soigneusement évité la carte des bières pour me plonger dans un Kombucha de la marque Rish au basilic (6,50€). Ça ne remplace pas la modération mais ça fait du bien et c’est sacrément frais. Carlo-quart-d’heure-académique opte pour une Gueuze Mariage parfait de chez Boon (9,9€ les 37,5 cl). Il m’assure qu’elle est acide mais équilibrée et disserte sur le lambic vieilli en fûts de chêne de la Brasserie Boon, qui se trouve à Lembeek. C’est a priori la bière la plus locale de la carte, bizarrement exempte de bulles bruxelloises. 

Dans l’assiette

En entrée, j’éponge avec… pardon, je jette mon dévolu sur la terrine de porc maison, (14€) légumes en piccalilli, condiment au raisin (genre ketchup de luxe), caviar de graines de moutarde du restaurant le 203. Cette terrine est fameuse, les accompagnements sont tous hyper futés et vraiment gourmands et les grosses mouillettes de pain rôti sont parfaites. Comme j’aime bien pleurer du piment, j’ajoute un peu de sauce « Amaï » de chez Swet, une très chouette entreprise bruxelloise qui fait des sauces très piquantes et très bonnes. Carlo a hésité puis pris la croquette de fromage (6€), qui fait honnêtement le job de croustillant-fondant, mais pour laquelle nous ne nous réveillerons pas la nuit en criant d’extase. 

En plat, j’ai perdu à la courte paille et c’est Carlo qui gagne le droit de manger l’américain. Mais quand je vois arriver mon vol-au-vent (18€), je sèche mes larmes pimentées. Il est servi avec des champignons des bois de chez permafunghi (encore une chouette entreprise bruxelloise) et un filet de poulet grillé et tranché. La sauce est plus corsée et moins « bain de crème » que dans les versions classiques; ça change un peu tout en gardant les bases du genre. Je l’aurais préféré un peu moins liquide, mais ça réchauffe. Climax du repas:  l'américain (20€) coupé gros. Quand je dis gros c’est pas non plus taille fondue bourguignonne, mais il y a de la mâche et surtout une préparation qui claque. Un des meilleurs qu’on a mangés et je peux vous dire qu’on s’en est enfilé des dizaines. 

Avec tout ça j’ai failli oublier de m’hydrater et je prends un Kombucha citron. Et on partage un dessert, le moelleux au chocolat de chez Laurent Gerbaud (7€) qui, pour faire court, ressemble à un moelleux normal sauf qu’il est meilleur. 

Verdict ? 

Si passe outre la cruelle absence de bières bruxelloises, The Brasserie a tout bon. C’est du belge quasi traditionnel, extrêmement soigné, dans un grand lieu design mais chaleureux, avec un service super pro et attentif. Et des prix qui ne font pas hoqueter. Reste plus qu’à trouver le resto, mais je vous ai expliqué ça en début d’article. 

L'adresse : 

The Brasserie, dans la bourse. Ouvert du jeudi au samedi de 12h à 15h et de 18h30 à 21h30. Le dimanche de 12h à 15h. Mardi et mercredi de 12h à 14h.

belgianbeerworld.be

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