Chez Firmin, l'adresse des fins gourmets qui mêle créativité et tradition

Il y a quelques années, on avait beaucoup aimé la cuisine de Bistro Racine de Jimmy Collodoro, à Braine- le-Château. Une cuisine gastronomique avec une ambition de précision, de cuissons justes, de sauces nappantes, de beaux produits et d’assiettes bien équilibrées. C’est donc avec beaucoup d’envie que j’emmène Florence dans la nouvelle adresse créée par Jimmy : Chez Firmin.

TEXTE ET PHOTOS : FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE. |

Oui, c’est bien moi qui emmène Florence et pas le contraire, car dans notre duo, s’il y en a un qui est plus attaché à la cuisine plus traditionnelle, on va dire que c’est moi. Mais, en vrai, Florence est aussi une carnassière, qui assassine les côtes de porc. Et pour ma part, je sais me réjouir d’un jus lactofermenté sur une chiffonnade de betterave. Mais surtout, ce qui nous rassemble, c’est que, du snack dürum au grand gastronomique, on aime les assiettes où tout est bon, tout est utile, tout a un sens (vous aurez compris que notre plus grand repoussoir est la salade en plastique, avec vinaigrette industrielle, qui jouxte une viande grillée).

En vidéo, zoom sur le nouveau concept de Kevin Lejeune :

Le lieu

Donc, direction Chez Firmin, où ils ont l’air d’être quatre à s’appeler Firmin. Jimmy déjà cité, Cédric, Dimitri et Bertrand, tous quatre, castello-brainois et actifs dans l’économie locale, dans le commerce et les services. Le chef, c’est Pierre, ancien second de Jimmy au Bistro Racine. La déco est actuelle, cuisine ouverte, tables correctement espacées et, ô merveille, un plafond phonoabsorbant, qui rend l’ambiance très agréable, malgré une salle comble un lundi soir. La baseline, c’est “cuisine à partager”, et la “cuisine de partage à partager”, c’est un peu le truc qui te tombe de plus en plus dessus quand tu vas manger dans un nouveau resto. Si les plats à partager, souvent mijotés, posés au milieu de la table, sont ancestraux dans nos foyers, au restaurant, cette tradition de farfouiller à plusieurs dans de nombreuses assiettes pour poser le manger ensuite dans son assiette à soi, en faisant parfois une tache sur la nappe, n’est pas forcément “naturelle”, exception faite des cuisines asiatiques.

Nombreux d’ailleurs sont les restos à se prendre les pieds dans le tapis de cet exercice, envois trop rapides, oubli de couverts de service, assiette dans laquelle on mange jamais changée, plats qui ne se prêtent pas au partage, etc. Qui plus est, ce genre de formule convient mieux à une sortie à quatre qu’à deux, pour profiter vraiment d’un partage de différents plats, et de préférence des amis qui se connaissent bien, plutôt qu’une première rencontre avec de futurs beaux-parents. Chez Firmin, déjà, on ne se prend pas les pieds dans le tapis au niveau des écueils susmentionnés.

Dans l'assiette

La carte mentionne les entrées, les plats, et le conseil en matière de quantités (deux entrées, un plat, deux side orders) s’avèrera très judicieux pour deux appétits normaux. On décolle donc avec deux cocktails (14 et 13 €) juste parfaits, on sera sages ensuite avec seulement un verre de vin, conseil nickel, même si Florence grogne, vu que ce n’est pas du vin nature.

Première assiette, un poulycroc (8 €) vraiment savoureux, qu’il faudra couper nous-mêmes en le plaquant sur l’assiette, mais on se régale. Puis, des escargots petits gris (12 €) noyés sous le beurre, que Florence saucera au pain, juste parce qu’on ne lui avait pas donné une paille pour le boire. Et hop, on nous change les assiettes, trop bien. On enchaîne avec une gigantesque côte de cochon Brasvar, 34 € et elle suffit amplement pour deux. Florence se réjouit de ce que pour une fois dans notre carrière de mangeurs d’assiettes à partager, la bête est émincée proprement, il n’y plus qu’à plonger sa fourchette. Les sides sont facturés à part. Des Patatas bravas (6 €), un poil trop sèches, mais que l’assaisonnement rattrape, et un joli risotto d’épeautre et céleri, particulièrement savoureux.

Dessert ? Allez oui ! Arrive une mousse au chocolat “cra-cra” (ce sont eux qui le disent) avec des fruits secs émiettés et des copeaux de chocolat. Florence adore, je la trouve un poil pas assez intense, mais l’idée de “cra-cra” par-dessus est excellente.

Alors c'est bon chez Firmin ?

Pour nous, oui. Pour moi, l’adresse testée doit toujours répondre à la question Est-ce que ce restaurant m’a fait passer un vrai bon moment, niveau goût et atmosphère ?, peu importe le luxe, l’ambition gastronomique, le type de cuisine. Florence me rejoint dans cette “quête”, et y ajoute l’envie de découvrir des adresses vraiment créatives, ce qui n’est pas non plus pour me déplaire. Chez Firmin, ils sont quatre, et personne ne s’appelle Firmin. Mais c’est bon. Tout a un sens. Et parfois, comme ce risotto au céleri ou le poulycroc, on est dans la création. Firmin n’est pas parfait, ça coûte un peu de sous, mais c’est justifié, et c’est bon, très bon. C’est à Braine-le-Château, je ne sais pas si le château a de l’intérêt, mais Firmin, posé comme ça en bord d’une route sans attrait, il mérite le détour, même le petit voyage, depuis la capitale, Mons, Charleroi ou de plus loin..

Infos ? 

Où ? 56 rue Mont-Saint-Pont, 1440 Braine-le-Château.

Quand ? Ouvert lundi et mardi soir, midi et soir du mercredi au vendredi, chezfirmin.be

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