Cinq bonnes raisons de passer une soirée à l’Opéra

On le dit réservé à une élite, voire à un public d’initiés. Mais vu l’affluence dans les salles, il semblerait que ce soit justement tout le contraire. Vous n’êtes jamais allé à l’Opéra ? On vous donne 5 bonnes raisons de pousser les portes de ce haut lieu.

Par MARIE HONNAY. PHOTOS : © MIREILLE ROOBAERT, REPORTERS, |

1. C’est furieusement tendance

Et ce ne sont pas les directeurs de l’Opéra Royal de Wallonie, de la Monnaie, du Palais Garnier à Paris ou de la Scala de Milan qui prétendront le contraire; la majorité des spectacles qu’ils programment se donnant presque exclusivement à guichets fermés. À l’ORW, toutes disciplines confondues (opéras, concerts, représentations pour enfants…), le rideau se lève entre 110 et 120 fois par saison. Cent mille personnes passent les portes de cette vénérable maison, qui affiche un taux de remplissage moyen de 99 %.

2. Ce n’est ni pour les vieux, ni trop cher

Parce qu’il est temps de bousculer les idées reçues à propos de l’Opéra. Ce genre culturel n’est en effet ni réservé à une catégorie d’âge, ni à une élite. De nombreuses maisons d’opéra jouent désormais très souvent la carte de l’ouverture, affichant une cool attitude qui semble séduire les jeunes spectateurs. À Liège par exemple, près de 30 % du public a moins de 26 ans.  Quant au prix de votre ticket, il vous coûtera, selon l’emplacement choisi, bien moins cher que celui pour aller voir le match de foot de votre équipe préférée (à partir de 30 euros à la Monnaie) .

3. C’est vivre une expérience artistique totale 

Une soirée à l’Opéra s’apparente à une expérience plutôt impressionnante. Quel autre spectacle mixe aussi divinement musique live, chant lyrique, jeu d’acteurs, scénographie, chorégraphie et décor féerique ? Quel autre spectacle emploie autant de personnes pour offrir une combinaison parfaite de tous les modes d'expression inventés par l’homme ? A l’Opéra de La Monnaie, ce ne sont pas moins de 386 personnes spécialisées dans 83 métiers qui sont employées. L’orchestre compte à lui seul environ 80 musiciens. Et en marge des stars invitées, 165 choristes et figurants foulent la scène bruxelloise chaque année.

4. C’est l’occasion de se mettre sur son 31

Bien que depuis les années 70, à Bruxelles, mais aussi à l’Opéra Garnier, on peut tout à fait venir en jeans et baskets sans se faire rembarrer à l’entrée, aller à l’Opéra c’est une des rares occasions pour vous Messieurs, de porter le costume et la cravate sans passer pour un vieux schnock, et pour vous Mesdames, de revêtir une belle robe. Sans en faire des tonnes bien entendu. Excepté s’il s’agit d’une soirée de gala ! Là, vous pouvez sortir le grand jeu.

5. C’est partager une émotion à l’état pur

« L’Opéra, c’est une source de bonheur et d’émotions fortes dont je ne connais pas d’équivalent. Lorsqu’on se trouve dans des lieux à l’acoustique incomparable — c’est le cas du Metropolitan à New York par exemple —, et en présence de grandes voix, on se sent envahi par la puissance de la musique. J’avoue qu’il m’est déjà arrivé de pleurer. Certaines oeuvres se prêtent en outre plus que d’autres à une immersion dans cet art : Carmen, par exemple ou encore La Flûte Enchantée », déclare Gerald Watelet, styliste et animateur télé.

Où aller ?

  • Dans l’une des trois maisons d’Opéra de notre royaume, aux approches et aux styles sensiblement différents : à l’Opéra de Liège plus classique, à La Monnaie à Bruxelles ou encore à celui de Gand dont les spectacles jouent davantage la carte de la découverte et des mises en scène plus contemporaines.
  • Au cinéma : Les Kinepolis de Liège, Bruxelles et Imagibraine proposent, chaque saison, en version sous-titrée, dix opéras retransmis, en direct, depuis le New York Metropolitan Opera. www.kinepolis.be, www.vivalopera.be 
  • Dans des festivals : le Glyndebourne dans le Sussex anglais, l’Arena dans les arènes de Vérone ou encore le Sante Fe aux Etats-Unis sont des festivals entièrement dédiés à cet art lyrique.

Retrouvez l'interview de Speranza Scappucci, première femme chef d’orchestre en Belgique, dans votre So Soir ce samedi en librairie, ou en version numérique sur http://journal.lesoir.be.