Comment traiter la chute des cheveux ?

70% des hommes sont touchés par la chute de cheveux ; pour neuf hommes sur dix qui en souffrent, cela devient leur complexe numéro un… Des solutions existent pourtant. Tour d’horizon de la question.

PAR BELEN UCROS Photos D.R. |

La  chute de cheveux, on en a parlé avec Virginie Rasmont, Responsable Communication Scientifique Vichy et Solange Lintermans, dermatologue à la Carpe Clinic.

Stress, changement de saison, cause hormonale, carence en vitamines : à chaque chute de cheveux, sa solution ? 
C’est un peu près ça. Avant de démarrer un traitement anti-chute, il est impératif de consulter un dermatologue afin qu’il pose un diagnostic précis. Celui-ci permet de déterminer quel traitement adopter en fonction de la cause et de la gravité de la chute des cheveux. 

Existe-t-il un moment où il est trop tard pour intervenir ? 
Tout dépend du type d’alopécie, selon les causes de la chute de cheveux, on propose différents traitements, même si certaines calvities sont en effet inévitables… On distingue ainsi l’alopécie androgénétique qui, comme son nom l’indique, résulte d’une hypersensibilité aux androgènes (la dihydro-testostérone). Cycle après cycle, s’opère un processus de miniaturisation progressif des follicules pileux. Parallèlement à cela, le temps nécessaire à la relance d’un nouveau cycle s’allonge, les cellules souches se réactivant moins. Conséquence, la densité capillaire diminue. Les cellules souches sont toujours là, mais leur espace va peu à peu se réduire aussi. En d’autres termes, plus un cheveu est fin, moins il y a de cellules souches. Le cheveu se raréfie inexorablement.

Il y a ensuite le telogène effluvium, qui correspond à une chute de cheveux soudaine et passagère liée au cycle capillaire. Les cheveux en phase telogène représentent 15 % des follicules. S’ils tombent tous, la densité capillaire diminue de 10-15 %, et cela se voit. Ce phénomène se produit dans des conditions particulières, (Chez les femmes, juste après un accouchement, à cause du chamboulement hormonal). Il peut aussi se déclencher après une période de stress, de fatigue intense, de carence alimentaire, une chimiothérapie. Ici,  des compléments alimentaires (acides aminés soufrés), des vitamines, du repos offrent de bons résultats dans un grand nombre de cas. Réversible donc.

Enfin, il y a l’Alopécie areata, plus rare. C’est une maladie auto-immune. Les cellules de la matrice sont tuées par le système immunitaire (des lymphocytes) qui ne les reconnait plus comme étant du « soi ». L’alopécie, qui se présente par patches et peut être totale, n’est pas définitive si le problème inflammatoire est traité. Les résultats du traitement peuvent être impressionnants. 

Quelles sont les solutions ?
Avant toute chose, on se tourne en priorité vers un cabinet médical. Le médecin commencera toujours par une anamnèse et une prise de sang pour déterminer s’il n’y a pas un manque de vitamines B et D, de fer, un problème thyroïdien, un diabète sous-jacent, une inflammation… SolangeLintermans : « En cas de problème thyroïdien, j’envoie mon patient chez l’endocrinologue qui prescrira alors une hormone thyroïdienne. Si je suspecte une cause héréditaire, on demande aussi une analyse hormonale (taux de testostérone, etc.). »
 
• Une cure survitaminée
Plus concentrés que les compléments vendus en pharmacie, votre médecin peut vous prescrire une cure de nutriments fortement dosés en vitamine B, en cystine et en méthionine (des acides aminés qui composent le cheveu) pendant 3 à 4 mois. Pour des effets plus rapides et plus puissants, on peut faire des injections intramusculaires et/ou dans les zones clairsemées du cuir chevelu via la mésothérapie à raison de 2 à 3 fois par semaine durant 2 mois. Ce n’est pas agréable, mais supportable. En cas de pelade (alopécie areata), on fait des injections de cortisone, un anti-inflammatoire. Dans certains cas, on conseille également un rendez-vous auprès d’un immunologue.


 
• Les lotions topiques
Pour les alopécies androgénétiques, il existe différentes sortes de molécules comme le minoxidil, le finastéride ou la dutastéride que l’on peut appliquer sous forme de lotion. On les trouve en pharmacie ou en prescription médicale personnalisée. Leur pourcentage varie entre 2 %, 5 % et 7 % selon les cas. Seul bémol, lorsqu’on arrête le traitement, la chute de cheveux recommence. Pour les femmes, On prescrit également en application locale de l’œstradiol, une hormone féminine. Elle contrebalance l’excès de testostérone au niveau du follicule pileux et restaure un cheveu plus dense.
 
• Le PRP
Efficace pour l’alopécie diffuse, le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) consiste en des micro-injections du propre plasma du patient sur son cuir chevelu. Riche en Facteurs de croissance, il stimule la pousse des cheveux. On le prélève avec une simple prise de sang du patient. « On l’injecte en alternance avec un cocktail de peptides », explique Maité Czupper  de la Clinique du Cheveu, qui préconise une séance tous les 2 à 3 mois, à 350€ la séance. « Nous pratiquons aussi la greffe et la micro-greffe de cheveux, mais différents traitements existent en fonction de votre diagnostic précis. »
www.hair2beclinic.com

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