Fait-on face à une épidémie de paresse ?

Depuis les confinements, on le sait, nos modes de vie ont été profondément transformés. Sommes-nous en passe de devenir tous paresseux et casaniers ? C’est en effet ce qu’il ressort d’une vaste enquête menée chez nos voisins français. Explications.

Ingrid Van Langhendonck, Photo Klara Kulikova/Unsplash |

Tous démotivés

C’est une vaste étude menée par nos confrères du Figaro qui le révèle. L’Ifop et la Fondation Jean-Jaurès ont mené une étude et ont analysé l’impact de la crise sanitaire et des nouveaux modes de vie sur la société française, et leur verdict est sans appel : La France subit une vaste épidémie de flemme. La faute en reviendrait évidemment aux confinements qui ont modifié nos modes de vie et nos façons de consommer, mais qui ont aussi modifié notre rapport au travail et surtout l’importance du temps libre et de la sphère privée. Ainsi, depuis la crise sanitaire, les salles de cinéma restent désertes, les boîtes de nuit font grise mine et les associations n’ont pas retrouvé leurs bénévoles et leurs membres …

La flemme de courir ?

Cette baisse de motivation se ressent chez 30 % des sondés qui se déclarent ouvertement moins motivés. C’est d’autant plus criant chez les jeunes avec 40 % des 25-34 ans indiquant être moins motivés qu’avant (contre seulement 21 % des plus de 65 ans). L’étude révèle que cette tendance est encore plus marquée dans les grandes villes, là où les confinements ont été particulièrement pesants.

Sortir de chez soi devient une épreuve - Photo Laura Chouette/ Unsplash

Une génération de flemmards

41 % des Français se sentent plus fatigués qu’avant la crise Covid après un effort physique, un phénomène qui s’explique entre autres par l’augmentation de la sédentarité, une immobilité alimentée notamment par les écrans. Conséquence: les jeunes de 2022 mettraient 90 secondes de plus à courir 1600 mètres qu’il y a trente ans. Aujourd’hui, la plupart des études avancent qu’un jeune sur quatre entre 16 et 25 ans ne pratique pas d’activités physiques ou sportives. Cette fragilisation physique a aussi, on le constate, des répercussions sur la santé mentale, au vu de l’augmentation en flèche du nombre de consultations de psychologues (elles font un bond de 102 % en 2021). Ces taux d’anxiété et d’états dépressifs sont d’autant plus alarmants qu’ils touchent principalement la jeune génération.

Les écrans, les grands responsables? Photo Unsplash

Les gagnants et les perdants

L’enquête révèle que 45 % des sondés se disent être découragés à l’idée de sortir de chez eux. Une sédentarité qui a des conséquences sur des secteurs comme le cinéma, qui tire la langue mais qui doit bien admettre que Netflix n’est pas la seule explication à cette désertion.
Et surtout, tout le monde ne se plaint pas de cette paresse généralisée. En effet, parmi les grands gagnants dans cette situation, on trouve le marché des jeux vidéo, les fabricants de plaids et de homewear, les plateformes de livraisons de repas à domicile…

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