En tant que Belges, on pensait avoir les épaules suffisamment solides pour affronter n'importe quelle météo, quelle que soit la saison. Pourtant, force est de constater qu'un certain agacement est en train de se faire sentir. Tout le monde attend le soleil. Pas simplement quelques rayons glanés entre deux averses, non, un vrai ciel bleu qui perdure. Le climat est tellement catastrophique en ce moment, que le pays vient même de battre un nouveau triste record dans sa courte histoire.
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Neuf mois de précipitations plus importantes que la normale
Le mois de juin s'est en effet révélé le neuvième mois consécutif où il a plu plus que la normale, ce qui constitue un nouveau record pour la Belgique. Le précédent remontait à 1905, soit il y a près de 119 ans, où Uccle a enregistré huit mois consécutifs de précipitations supérieures à la moyenne, de mars à octobre. L'Institut royal météorologique (IRM) a estimé que, le mois dernier, 73,7 millimètres de précipitations étaient tombées sur la commune bruxelloise d'Uccle en 14 jours, ce qui représente une augmentation par rapport à la moyenne du mois de juin, qui est de 70,8 millimètres (en 14,1 jours). Le mois de juin est ainsi le neuvième mois consécutif où les précipitations sont supérieures à la normale en Belgique, a confirmé l'IRM. Et, si l'on en croit les prévisions, le mois de juillet risque de nous faire continuer sur cette triste lancée.
"Il s'agit d'un nouveau record absolu", indique l'Institut dans son rapport. Ce qui ne signifie pas que ces précipitations excessives soient une surprise pour autant. En effet, des pluies torrentielles avaient été enregistrées à plusieurs reprises le mois dernier. À la mi-juin, l'équivalent d'un mois de pluie était tombé en une semaine seulement, entraînant d'ailleurs des inondations dans différents endroits du pays. C'est plus spécifiquement le 18 juillet que le record a été enregistré, avec 17,6 mm. Dans l'ensemble du pays, le record est de 52,8 mm de précipitations à Frassem (Arlon) le 29 juin. C'est au littoral qu'il y a eu le moins de pluie (environ 55% de la normale), tandis que la Lorraine belge a connu la plus grande quantité de pluie sur l'ensemble du mois (135% de la normale).
Un taux d'ensoleillement faiblard
Comme si cela ne suffisait pas, on nous indique que le mois de juin a également été plus froid que d'habitude. "Après 22 jours, la température moyenne à Uccle n'était que de 14,5°C (contre 16,3°C en temps normal pour cette période)", note l'IRM. Il s'agit du quatrième mois de juin le plus froid depuis 1991. Les Belges ont cependant pu observer que les températures commençaient à augmenter à la fin du mois, dépassant les 25°C pendant plusieurs jours. Ce qui donne une température moyenne finale de 16°C, soit un peu moins que la moyenne de 16,7°C pour l'ensemble du mois.
Moins chaud et plus humide, le mois de juin s'est également révélé moins ensoleillé que d'habitude. Après 22 jours, seulement 97 heures et 21 minutes d'ensoleillement ont été enregistrées à Uccle, contre 141 heures habituellement. À nouveau, ce sont les journées de fin de mois qui ont permis de booster la durée totale d'ensoleillement du mois de juin à 186 heures, ce qui reste toutefois inférieur à la moyenne de 199 heures. Une réalité qui contraste avec la moyenne mondiale, alors que d'autres pays d'Europe et d'autres continents étouffent sous la chaleur. Au sein de l'UE, le mois de juin a même été globalement plus chaud que tous les mois de juin précédents. La température moyenne était supérieure de 1,57°C à la moyenne 1991-2020, ce qui en fait le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré sur le continent.
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