La néo-croisière, ce nouveau concept de croisière plus écolo et durable

Tandis que le flygskam, soit la honte de prendre l’avion, et le skischam, la honte de faire du ski gagne du terrain, une autre tendance semble voir peu à peu voir le jour : la honte de prendre le bateau. Face à ce phénomène grandissant, les croisières se réinventent et donnent lieu à ce que l’on appelle aujourd’hui les néo-croisières. 

Par rédaction. Photo : D.R. |

En 2022, pour voyager, il faut avant tout réfléchir à son impact environnemental sur la planète. Mais pour connaître le réel impact de nos déplacements, difficile de choisir entre la voiture, l’avion ou le bateau. Si l’on en croit le calculateur EcoPassenger qui permet d’évaluer la consommation d’énergie et l’empreinte carbone des différents moyens de locomotions pour le transport des passagers, on constate sans grande surprise que c’est toujours les vols courts qui sont de loin les plus polluants. Il faut en effet compter 133 grammes de CO2 par kilomètre parcouru, auxquels il faut ajouter 121 grammes d'autres émissions (=254 grammes).

Le flygskam, c'est quoi ?

Mais prendre le bateau n’a rien d’anodin non plus à en croire une étude publiée par l’ONG « Transport & Environement » en juin 2019 pointant du doigt les bateaux de croisière. Selon ce rapport, on constate que les grands bateaux de croisière seraient en effet bien plus polluants que les voitures notamment en raison des émissions d’oxyde de soufre. "Dans les grandes villes comme Barcelone, Marseille ou Hambourg, les navires de croisière, quand ils sont arrimés au port, rejettent de deux à cinq fois plus d'oxyde de soufre que l'intégralité des voitures de la ville durant l'année 2017", peut-on lire. 

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La croisière humble

Accusés de tous les maux (pollution, engorgement des villes, tourisme de masse…), les gros paquebots ont été chassés de nombreuses villes du monde. Une autre tendance voit le jour face à ce phénomène : celle de la néo-croisière, à l’approche plus intimiste, plus durable et moins intrusive pour les habitants des villes portuaires.

Cette année, la compagnie Rivages du Monde inaugure le Word Explorer, un bateau de capacité réduite (180 personnes maximum) dont le mini-format permet de s’inviter dans des coins reculés et donc plus prisés. Comme il est doté de moteurs hybrides et d’un système de stationnement dynamique qui le dispense de jeter l’ancre (donc de toucher à la faune marine) et qu’à bord, tout est pensé dans une approche écolo, il garantit aux voyageurs en quête d’expériences plus vertes une croisière « zéro culpabilité ». Pour Alain Souleille, Président de la compagnie, cette offre est « une réponse aux phénomènes de sur-tourisme apparus ces dernières années » et une invitation à « voyager plus humblement ».
 

rivagesdumonde.fr

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