Les bonnes adresses repérées lors de nos 48h à Nice

Sept kilomètres de littoral, verdure, architecture Belle Époque et baroque : la ville azuréenne conserve son statut de destination de prédilection. Nos meilleures adresses toutes saisons.

PAR BÉATRICE LEPROUX- GILLET. PHOTOS MICHEL AUGENDRE. |

Eternelle baies de Anges

Elle doit son nom à des requins inoffensifs—les anges de mer — qui se prenaient dans les filets. Le panorama est magnifique depuis le parc de la colline du château, accessible aussi par ascenseur. Mais à 200 mètres de hauteur, depuis le très résidentiel quartier de Mont Boron, il est carrément sublime : le regard plonge au-delà des pinèdes vers les toits rouges de la vieille ville, le port, les palmiers de la promenade des Anglais et la Méditerranée. 

La baie vue du Mont Boron. Sublime... 

Pour voir et se montrer

Sur l’éternelle promenade des Anglais, dès tôt le matin, cyclistes et patineurs concentrent leur effort dans leur couloir tandis que, casque sur les oreilles, les joggeurs tressautent dans des tenues acidulées. Bientôt, affluent touristes, artistes, riverains, Russes ou Emiraties bling-bling...

On traîne, on tchatche, on drague... Tandis que les cabriolets font ronfler leur moteur et que les plus âgés, sur leurs sièges de fer bleus déploient Nice- Matin ou rêvent, les yeux rivés sur l’horizon. 

Quand le galet s'assume

Déconcertants au premier abord, les cailloux blancs et gris polis à souhait de la plage sont vite adoptés. L’hiver, la balade face à la mer est un classique. En été, adeptes de la bronzette, beach-volleyeurs, surfeurs, nageurs, non-fumeurs et promeneurs de chiens : chacun sa zone. Ceux qui préfèrent le calme s’installent à l’écart sur la plage Sainte Hélène à l’ouest de la baie. À l’opposé, Coco Beach réjouit les amateurs de rochers et de petites calanques. À tester toute l’année: la plage privée Le Galet, réputée pour sa bonne table et ses animations jusqu’à la nuit.

Bistrot et gourmandises

À Nice, qu’importe la saison, les places ne désemplissent pas. Pastis et rosé s’accompagnent forcément de pissaladière (pâte à pain agrémentée d'oignons, d'anchois et d'olives) au Kiosque Tintin (3 place du Général de Gaulle), de socca, cette galette fine à base de farine de pois chiche, chez Pipo (13 rue Bavastro) et de petits farcis à la Receta de Jou (4 place de la Garde du Sud). Pause sorbet raisin-framboise ou crème glacée au safran, eau de rose et ganache à la pistache chez Arlequin (9 avenue Malaussena). Et pour un vrai repas marin, Peixes (4 rue de l’Opéra) propose une table très créative autour des ceviches. 

La pissaladière, l’en-cas obligatoire, Kiosque Tintin. 

Le vieux Nice à pied

Il forme un triangle calé bien à plat entre la mer, la colline du Château et Le Paillon. Recouvert et transformé en coulée verte, ce fleuve est désormais une promenade de douze hectares rafraîchie par un miroir d’eau égayé d’une forêt de jets. Dans le cœur historique, un entrelacs de ruelles étroites aux façades rouges, ocre et jaunes débouche sur de nombreux édifices baroques.

Un centre historique aussi vivant qu’autrefois. 

Marchés et shopping chic

Avis aux lève-tôt : à Nice, qu’importe le marché, qu’il soit artisanal, alimentaire ou de brocante, on ne s’y presse pas avant 10 h du matin. Les fleurs, fruits et légumes du Cours Saleya, avec ses cafés bondés, attirent les touristes. À côté, Fragonard (11 cours Saleya) est une mine de cadeaux (parfums, produits de soins mais aussi textiles et objets de déco) et Fashion Gallery (5 rue Saint-Suaire) expose des tenues piquées de strass sous un plafond de lustres. Les Délices de Candice (16 rue de la Préfecture) crée des bijoux fantaisie, confectionnés à d’objets chinés et revisités avec art. Et dans les ruelles, La Poule Rousse (3 rue du Marché) offre un festival de couleurs en accessoires de mode, et objets de déco pratiques. 

Les Délices de Candice, shopping souvenir et fantaisie. 

Théâtre de lumière

Nice est sans doute la ville de France après Paris qui attire le plus de peintres, plasticiens, musiciens et vidéastes grâce à sa lumière spécialement pure et transparente l’hiver. Entre autres célébrités, Yves Klein y a créé son bleu, JMG Le Clézio y a vécu et accompagné la caméra de Depardon. On ne ratera pas les musées Henri Matisse et Marc Chagall plantés sur l’élégante et résidentielle colline de Cimiez, à côté des arènes romaines.. 

Où loger ?

Au Windsor. Hôtel**** calme avec restaurant, spa et petit jardin, mi-classique mi-arty avec ses chambres décorées par un artiste différent et ses expositions éphémères.

www.hotelwindsornice.com

Comment y aller ?

Bruxelles–Nice à partir de 74 € avec www.oui.sncf, un opérateur majeur en Europe dont les nouvelles pages Régions de ses Alertes Petits Prix incitent aux voyages partout en France.

Quel guide emporter ?

Nice, carnet d’adresses, de Stephane Brasca, éditions de L’air des Livres, 14,50 €, www.delair.fr