Les Davids, c’est d’abord un vaste domaine situé en plein cœur du Luberon, aux confins du Ventoux et des Monts de Vaucluse. Version bruxelloise, c’est un bar à vins et à manger de taille modeste qui a pris ses quartiers depuis le début du mois d’octobre sur l’une des artères les plus fréquentées de Bruxelles, l’avenue de Tervuren. On est donc ici à deux pas de l’arrêt Montgomery, mais on pourrait presque passer à côté de ce nouvel établissement sans se retourner du fait de sa situation, enclavé entre de grands immeubles de bureaux. Pourtant, si la devanture n’est pas vraiment tape-à-l’œil, il se pourrait que cette adresse devienne votre nouveau QG si vous aimez le vin et le bien mangé.
Associer le vin et le fromage, une bonne idée ?
Car Les Comptoirs des Davids est un lieu polymorphe qui fait à la fois office de bar à vins, de comptoir à manger, de lieu où venir bruncher, goûter et où prendre l’apéro. Autant de bonnes raisons pour venir y faire un tour. « Ce qui est primordial pour nous, c’est de proposer des produits qui proviennent tous du Lubéron », nous explique Basile, le responsable de la maison. Ainsi, cela va des vins évidemment, en provenance directe de leur chai en France, aux charcuteries et fromages, qui proviennent de microproducteurs qui sont installés à quelques kilomètres du domaine. Même les fruits et légumes sont sélectionnés sur place en fonction des saisons. Et quand cela n'est pas possible en raison de la saison, notamment l'hiver, les produits proviennent alors de petits producteurs bio autour de Bruxelles.
Des assiettes végétales
Pour notre part, c’est au détour d’un lunch que nous avons découvert cette adresse : ici, on privilégie le service au comptoir où il est possible de composer soi-même son assiette. Celui-ci se divise en trois parties : d’un côté, on retrouve des fromages et des charcuteries typiques de la région du Lubéron, que l’on peut accompagner de pains bagnat ou focaccia. Au milieu du comptoir, on retrouve une quinzaine de préparations faites maison qui changent tous les jours en fonction des arrivages, des produits de saison, mais aussi des envies de la cuisine. Les assiettes se déclinent en version végétarienne, accompagnée d’une viande ou d’un poisson pour un tarif allant de 13,50€ à 16,50€ selon si vous mangez sur place ou à emporter.
Enfin, une partie du comptoir est réservée aux becs sucrés puisque s’y retrouvent des pâtisseries faites maison plus gourmandes les unes que les autres. Là encore, la région du Lubéron est mise à l’honneur, notamment dans les tartes aux fruits qui s’inspirent de la tarte à l’Amandine, un classique de la région qui se compose d’une crème à base d’amandes. Le chef Olivier Langlet se réjouit d’ailleurs de ses préparations : « Je prépare mes tartes façon grand-mère. On les coupe à la part pour faire vivre à notre clientèle l’art de vivre à la provençale ». Sous les conseils avisés du chef, on a donc succombé à la tentation et on valide la tarte aux poires, ultra gourmande et régressive.
Ce jour-là, l’endroit est calme, on le temps de faire plusieurs aller-retour au comptoir pour passer notre commande à notre aise, mais un jour de forte affluence on se demande déjà si la cadence saura être soutenue. Le service, aux petits oignons, est en effet un peu lent pour un temps de midi, sans doute aussi parce que l’on commande un plat du jour qui est cuisiné sur le moment même, gage de fraicheur et de la qualité du plat. Si vous êtes pressés, optez donc plutôt pour un plat froid qui lui est servi aussi vite que votre commande sera passée.
Cave à vins
On vous le disait plus haut, l’endroit est aussi et avant tout un bar à vins : et ça vous l’aurez vite compris puisqu’en rentrant, vous pouvez admirer un énorme présentoir à vins sur votre droite. Si le restaurant n’est pas ouvert en soirée (il ferme à 19h), on peut venir chercher son vin et profiter des conseils et d’une dégustation personnalisée par le sommelier dispo quasiment tous les jours, mais il est également possible de privatiser l’espace pour une véritable soirée de découverte en vins. Celle-ci s’accompagne généralement de planches à fromages et à charcuteries. Si on n’a pas goûté aux vins – il était un peu tôt – Basile, le maître des lieux nous assure qu’il y a des bouteilles avec des prix et des styles qui permettent de brasser un large public.
Direction la Provence
Enfin, et parce que ça mérite d’être souligné à Bruxelles tant cela est de plus en plus rare, on a pu profiter d’un repas sans être coller-serré à la table d’à côté. Le restaurant bénéficie en effet d’assez de place pour que les tables soient justement correctement espacées. Dès que la saison le permettra, l’endroit disposera également d’une grande terrasse devant le restaurant, qui reste très théorique pour le moment, mais qui promet d’être très agréable en été. Mention spéciale aussi pour la déco qui là encore veut nous faire oublier que nous sommes en plein cœur de la capitale. Ainsi, la vaisselle en céramique, les étagères et même les murs en mosaïques ont été spécifiquement pensés et conçus pour nous faire voyager dans le Lubéron. La bonne nouvelle, c’est que si vous appréciez l’endroit et les spécialités de la maison, le coin épicerie fine permet de repartir le panier plein de produits provençaux, allant des vins aux confitures, en passant par des conserves de tomates tout droit venues du Lubéron, sans avoir à parcourir des kilomètres. Un must pour prolonger son expérience culinaire à la maison.
L’adresse ? Avenue de Tervuren 168, 1150 Bruxelles. Ouvert du lundi au samedi de 8h à 19h et possibilité de privatiser l’endroit pour des dégustations de vins. Retrouvez-les ici.
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