La simplicité à l’italienne
David d’Inverno travaillait dans le secteur de la musique. Un jour, il a eu envie de s’essayer à une activité plus solitaire. Il y a cinq ans, après s’être formé au travail du cuir, il a lancé La Scarpetta, un atelier artisanal centré sur la ceinture, son accessoire fétiche. « Le nom de la marque - qui signifie « La petite chaussure » en italien - est un clin d’œil à ma grand-mère. En Italie, mon pays d’origine, « Faire la scarpetta » signifie nettoyer son assiette avec un morceau de pain en fin de repas. »
Comme tout Italien qui se respecte, David considère les souliers, mais aussi les ceintures, comme le complément indispensable d’un look masculin qui assure. « A ce titre, la simplicité doit primer : un beau cuir dans une couleur naturelle, une jolie boucle...
Dans mes créations, je cherche à sublimer la beauté des cuirs, plutôt que d’ajouter des éléments superflus. Pour mes matières premières, je me fournis dans des tanneries belges de la région de Comines qui pratiquent le tannage végétal, une technique à base de plantes et d’écorces qui s’avère plus écologique que le tannage au chrome. Côté look, je privilégie les teintures sobres et classiques que je réalise moi-même. Certains mélanges me permettent d’obtenir des nuances uniques, dont mon vert signature. Mes boucles proviennent également d’un fournisseur belge. » En marge de ses ceintures, le designer, basé à Liège, fabrique des étuis à lunettes, mais aussi, des sangles pour appareils photos, ainsi que des pièces sur mesure qu’il expédie en Belgique et à l’étranger.
Le modèle à s’offrir cet hiver : Une ceinture en cuir vert avec une boucle acier noir, à partir de 80 €.
Chez Wattitude, Lost in Sound et le Chapeau d’Or à Liège et via la page Facebook de la marque.
Cap sur la couleur
Son premier accessoire, une sangle de guitare, Michaël De Zanet l’a réalisé sur un coup de tête pour un ami musicien sur le point de devenir papa. C’est précisément cet ami, adapte des jeux de mots au premier degré, qui lui a inspiré le nom de son label : Le Sanglier. « J’avais envie de me diriger vers un métier manuel. Fort de ce premier essai concluant, j’ai continué à apprendre et surtout à expérimenter. Mon atelier est un véritable laboratoire. Si j’aime évidemment dessiner un nouveau modèle, puis couper le cuir et le marteler, le processus de teinture m’intéresse tout particulièrement », précise-t-il.
Si l’artisan privilégie les ceintures sobres et racées, il est aussi passionné de couleurs. Son truc ? Repousser toujours plus loin les limites du possible, tant en termes de teintures que de techniques. « Les hommes ont une préférence pour les teintes classiques, mais si vous explorez les différentes nuances de marron ou de gris, vous pouvez facilement créer de nouvelles propositions. La tendance actuelle va aux cuirs d’aspect vieilli qui donnent l’impression qu’avant même d’avoir été portées, les ceintures ont déjà une histoire. Pour les modèles esprit western, je travaille la technique du repoussage qui consiste à marteler des motifs sur un cuir brut (et mouillé) à l’aide d’un matoir. Une ceinture réalisée dans cet esprit est plus longue à réaliser, mais affiche de jolis dessins. J’aime aussi détourner certains outils pour créer des effets inédits sur le cuir »
Son jeune label inspiré, entre autres, de l’univers musical et de celui de l’équitation, Michaël de Zanet aime le présenter sur des marchés d’artisans. Une manière de rester en lien avec ses clients. « L’idée des petites séries me plait beaucoup. J’aime aussi proposer des modèles uniques ou personnalisés. Quand on officie dans le registre de l’artisanat, on a chance de toucher des clients conscients de la beauté d’une belle ceinture qui va se patiner avec le temps. »
Le modèle à s’offrir cet hiver : un modèle western en cuir naturel ou cognac rehaussé d’une boucle vintage qui, c’est certain, ne manquera pas de taper dans l’œil de vos copines modeuses.
En vente à l’Atelier de l’Ange d’Or à Liège, via Etsy ou en contactant directement le créateur via sa page Instagram @michaeldezanet.
