Partenaire - « Le plaisir, l’humain et la découverte sont notre ADN »

Alors que le bio est en plein essor dans notre pays (et pas que), on remarque de gros changements dans les habitudes des consommateurs. On en parle avec Michel Crespin, fondateur des magasins biostory, qui vendent des produits 100% issus de l’agriculture bio.

Le bio est un secteur en plein boum. On ne compte plus les magasins et marchés bio ainsi que la déferlante de produits estampillés bio, que ce soit dans l’alimentation ou même les cosmétiques et l’habillement. Cette tendance, Michel Crespin, fondateur des magasins biostory (à Genval, Jodoigne, Ottignies et Waterloo) la vit au quotidien. « Le changement est effectivement très net. Le bio, qui était une niche, est devenu davantage « mainstream ». En Wallonie, il pèse 4% de l’alimentation, un chiffre qui a doublé en 10 ans », confie celui dont les magasins vendent des produits issus à 100% de l’agriculture bio. Même la grande distribution a suivi le mouvement. « Mais, aujourd’hui, on remarque un désamour des clients vis-à-vis des grandes surfaces. On sent que les consommateurs reviennent vers du commerce de proximité. On leur a vendu n’importe quoi. Or, les clients sont attachés à l’origine des produits qu’ils consomment. Ils veulent une offre large mais le facteur humain est très important. Le consommateur a un besoin de « réassurance » et, du coup, revient de plus en plus vers les petits commerces », ajoute celui qui est lui-même dans le bio depuis 1991. « Dans nos magasins, nous compilons justement cet aspect commerce de proximité avec les codes du bio. La clientèle visée est celle qui a probablement découvert le bio en grandes surfaces et qui est intéressée par cette démarche mais qui veut aller plus loin : nous vendons plus de 5.000 produits bio alors que les grands magasins en ont quelques centaines seulement ».

Moins de déchets

Le changement, il le voit aussi au niveau de ce que ses clients consomment. « On constate que la clientèle évite de plus en plus les produits ultra-transformés qui coûtent cher et qui sont mauvais pour la santé. Et on remarque que les enfants ont aussi leur mot à dire. Pour tout ce qui touche à la thématique du « zéro déchet », c’est bien souvent eux qui, conscientisés à cela par l’école, poussent leurs parents vers cette diminution des emballages ». Le développement durable a, lui aussi, un impact sur les habitudes de consommation. « Notre réponse à cette tendance, c’est notamment d’offrir à notre clientèle une grosse centaine de produits de grande consommation (noix, huile d’olives…) en vrac ». Ajoutons encore parmi les points forts de l’enseigne, environ 80 sortes de fruits et légumes frais (5 arrivages par semaine), des produits de boulangerie, une boucherie à la découpe dans deux des quatre magasins (Genval et Ottignies) et un rayon fromages à la découpe dans toutes les boutiques.

« Le plaisir, l’humain et la découverte, c’est notre ADN, ce qui nous différencie. Nous sommes un commerce de proximité avec un ancrage local et des produits locaux. Notre objectif est de remettre l’humain dans le magasin et derrière le produit. Que les clients discutent et échangent et qu’ils sachent aussi que tel produit est fabriqué à tel endroit par telle personne. Nous l’informons à ce sujet. On fait du bio moderne et accessible, avec un accent sur la qualité, l’accueil et la chaleur de nos magasins », conclut-il, convaincu que c’est cela que la clientèle 3.0 recherche.

Laurence Briquet

www.biostory.be

Biostory Jodoigne
Av. des Commandants Borlée 2bis
1370 Jodoigne

Biostory Waterloo
Rue du Gaz 1
1410 Waterloo

Biostory Ottignies
Av des Combattants 92A
1340 Ottignies

Biostory Genval
Rue de Rixensart 20B
1332 Genval