Pourquoi le "triangle d'or" est l'ultime destination à faire en France ?

Si vous n'aviez jamais entendu parler du petit joyau qu'est le "triangle d'or", c'est désormais chose faite. Voici pourquoi il s'agit de l'endroit par excellence où se rendre en France en été, et quelle que soit la saison d'ailleurs. 

Par Camille Vernin, Photo : Unsplash |

Au coeur de la Provence subsiste un endroit incroyablement préservé que l'on surnomme le "Triangle d'Or". Ce joyau au beau milieu du Luberon fut autrefois l'endroit de prédilection des peintres et des écrivains, et aujourd'hui des investisseurs et touristes venus du monde entier pour jouir de la quiétude de ses villages authentiques et de ses panoramas à couper le souffle. L'expression "Triangle d'Or" remonte aux années 70-80. Certains journaux comme Le Méridional l'utilisaient alors pour désigner une partie de la vallée du Calavon, au nord de la montagne du petit Luberon.

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L'authenticité à son paroxysme

À l'origine, il fait référence au triangle formé par trois villages médiévaux remarquablement bien conservés, et bâtis sur les éperons rocheux du Luberon et des monts de Vaucluse : Gordes, Ménerbes et Bonnieux. Aujourd'hui, il s'est peu à peu étendu à quelques communes voisines telles que Roussillon, Murs ou Joucas. Champs de lavandes, roches ocres, châteaux médiévaux et forêts à perte de vue... Un paysage qui vaut effectivement de l'or. La vibe remonte aux années 70, quand les petits bourgs perchés et authentiques - élus aujourd'hui pour la plupart "plus beaux villages de France" - commencent à attirer le tourisme. Gordes et ses maisons édifiées à même la roche, Bonnieux et sa vue impressionnante, Ménerbes et ses vignes et cerisiers. L'immobilier fait à l'époque un gros boom. De nouveaux propriétaires sont attirés par l'authenticité et le dépaysement des lieux, en opposition aux plages surpleuplées de la Côte d'Azur. Surtout, les villages qui ont longtemps fait l'objet de règles drastiques régissant l'urbanisme, bénéficient aujourd'hui d'une architecture protégée sublime à admirer. 

Que visiter ?

Vous l'aurez compris, le triangle d'or concentre les plus beaux villages de France. Pour celles et ceux qui aiment flâner dans les ruelles sinueuses, en admirant les jolies façades en pierres décorées de bougainvilliers, c'est la destination toute trouvée. Si Gordes est la référence ultime, celle qui rayonne à l'international et a même été élue le plus beau village du monde, elle est aussi la plus touristique (particulièrement en été les jours de marché). On lui préfère Ménerbes et sa vue splendide autour de l'église, ou Bonnieux et son charme incomparable. Citons également Lourmarin, classé "plus beau village de France" et qui a réussi à charmer Albert Camus et Henri Bosco. À ne pas louper non plus, Oppède-le-Vieu, qui a été reconnu site patrimonial "remarquable".

Où améliorer son feed ?

Évidemment, une foule de spots instagrammables se retrouvent au sein du triangle d'or et ses alentours. Si Gordes est la référence dans le domaine, avec son paysage de carte postale, Lourmarin se défend bien elle aussi avec ses jolies ruelles bordées de petites boutiques, de restaurants, ou de cafés, et dégageant une atmosphère typique de Provence qui en font une commune très photogénique. Le Colorado provençal et ses falaises ocres offre quant à lui des couleurs rouges flamboyantes pour ensoleiller son feed. Selon la saison des récoltes,Arretez-vous à Bonnieux ou visitez l’Abbaye de Sénanque, qui est également une valeur sûre pour ses champs de lavandes hyper photogéniques qui poussent tout autour de ce bâtiment à l'architecture exceptionnelle. Un peu plus secret, la sublime fontaine située sur la petite place du centre de Saignon mérite à elle seule son petit shooting. 

Où dormir ? 

À Joucas, petit havre de paix perché sur une butte située face aux ocres de Roussillon, on trouve Le Phébus. Ce Relais & Châteaux installé depuis quarante ans se présente sous la forme d'un mas en pierres sèches au charme fou, installé sur les vieux vestiges de l’Ordre de Templiers de Malte datant du XIe siècle. Son propriétaire, Xavier Mathieu, n'a que 15 ans lorsque sa famille décide de quitter Marseille pour lancer de projet d'hôtel qui se résumait alors à deux chambres seulement. Davantage passionné par la cuisine que par l'école, il s'initie auprès des meilleurs, de leur voisin Roger Vergé (Moulin de Mougins, trois étoiles Michelin à l'époque) à Joël Robuchon à Paris. Il développe deux restaurants au sein du Phébus : un bistrot Le Café de la Fontaine et un restaurant gastronomique La Table de Xavier Mathieu, récompensé d’une étoile au Guide Michelin.

Parallèlement, le petit hôtel s'est étoffé au fil des années, comptant une quarantaines de chambres et suites aujourd'hui. Le tout enveloppé dans un paysage de garrigues et de lavande et un vaste panorama montagneux totalement déroutant. Oui, cette vaste ferme réaménagée aux tuiles méditerranéennes constitue un îlot de paix d’une sérénité inouïe sitôt que l’on franchit ses portes, comme un moment d’éternité. Au loin, les fenêtres ouvertes dévoilent un paysage digne d’une peinture. On admire les montagnes et les garrigues au loin, et juste en dessous la sublime terrasse avec piscine entourée d’arbustes blancs assortis aux parasols. Il y a un spa lumineux installé selon une succession de vérandas en contrebas, un vaste potager, des ruches d’abeille d’où est directement prélevé le miel, des oliviers qui servent à produire une huile d'olive noire littéralement à tomber, et même un terrain de tennis et de pétanque. Les chambres et suites se dévoilent comme des lieux de vie chics, sobres et épurés mais à la déco réconfortante qui renvoie aux maisons de vacances où l’on se rendait petits. Un rêve qui a un prix bien sûr, comptez 390€ pour une chambre avec vue sur la Garrigue. Et puisque s'offrir un week-end à ce prix-là n'est pas forcément donné à tout le monde, une expérience gastronomique reste toujours une belle expérience à vivre, ou un joli cadeau à (s')offrir.

Où manger ?

Et si on réservait à La Table de Xavier Mathieu, restaurant au coeur du Phébus couronné d’une étoile Michelin depuis une vingtaine d’années, preuve d'une surprenante régularité. Ici, le chef redonne vie aux traditions provençales, en offrant une nouvelle tournure à ses racines. Des recettes très personnelles, influencées par sa région dans le menu « Cuisinier provençale » (185 € en 8 services) ou de ses voyages dans celui « Cuisinier Globe-Trotteur » (195 € en 8 services). Pour s’adapter à la demande croissante, un menu « Cuisinier Végétarien » (145 € en 5 services) a également été imaginé. Dans le menu provençal, on retrouve une fraîche ratatouille d’Haier, une morue aux poireaux « comme le faisait Mémé Rose » ou encore un gigot d’agneau cuit dans son sable chaud de garrigue aride. L’adresse est également réputée pour sa soupe de pistou légendaire, inspirée d’une rigoureuse recette provençale de la fin du XIXe siècle.

La carte globe-trotteur propose quant à elle des recettes du monde twistées aux bons produits du terroir. Ça donne un menu inspiré du Japon avec un shabu-shabu d’épeautre de Sault et aubergine, puis du désert de sel avec le chimichurri de taureau de Camargue dont la sauce est juste extraordinaire. Le chef revisite les States avec un cajun de lobster Breton et polenta de maïs et tomates épicées, puis se permet une échappée en Lombardie avec une tranche de tête de veau et blanc de seiche sauce gribiche, suivie par un boucané de cochon, rhubarbe rôtie, gâteau de riz aux épices du soleil inspiré des Caraïbes. 

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