Pourquoi tout votre entourage va porter des sabots fourrés cet automne

Depuis quelques saisons déjà, les chaussures les plus branchées sont loin d’être sexy, ou glamour : elles flirtent même avec le moche et pourtant, on les adore. Cet automne, la Birkenstock, que l’on a portée tout l’été, revient, mais en version fourrée. Et on parie que vous aussi vous allez y succomber. 

Par Anissa Hezzaz Photos : D.R. |

Les modeuses ne jurent plus que par elle : la Birki. On l’a vu cet été aux pieds de toutes les personnalités les plus influentes de la planète et sur les catwalks, elle est devenue la star. Pourtant, aux origines, faut-il rappeler que cette chaussure était fabriquée à des fins orthopédiques ? C’est en effet en 1897 que Konrad Birkenstock eut l’idée de créer une chaussure qui se devait être la plus confortable possible. À la base, on la considère donc comme très pratique, mais peu esthétique et à l’époque, c’est même le corps médical qui s’en empare exclusivement. En deux siècles, la Birkenstock a délaissé les hôpitaux et s’est fait une place de renom dans la fashionsphère au point de devenir l’un des best-sellers en matière de chaussure.

Pourquoi les marques de luxe font-elles des sandales moches ? 

L'engouement des modeuses 

Ce retournement de situation a débuté en 1997, lorsque les Birkenstock apparaissent aux pieds des mannequins des défilés de Narciso Rodriguez et de Paco Rabanne. Les années 2000 marquent alors un vrai tournant : la gent féminine commence à se lasser des talons aiguilles et des chaussures étriquées et petit à petit, se laisse séduire par les chaussures qualifiées de « moches ». 

Désormais, ces chaussures se vendent comme des petits pains et la marque surfe avec arrogance sur cette notoriété en dévoilant régulièrement de nouveaux modèles. En 2020, on ne jurait que par le modèle Arizona, celui  surmonté de deux brides, mais cet été c’est le modèle Boston qui faisait grimper notre quotient mode. Et puisqu’elles nous ont accompagnés tout l’été, c’est assez naturellement que la Birkenstock s’est imposée également au travail, y compris en entreprise. Pour cet automne, le sabot se décline dans une version fourrée ultra confortable. Vous ne pensiez pas oser descendre en rue avec vos birki qui s’apparente plus à des pantoufles qu’à des chaussures de ville ? À vrai dire, personne. Comment peut-on oser porter des chaussures d’intérieur en extérieur et sans complexes ?

Victimes de la mode

Ces chaussures séduisent autant qu’elles fascinent. La plupart des gens qui les portent ne savent pas réellement s’ils aiment leur allure ou s’ils sont juste des victimes de la mode. Mais avoir sa paire de Birki, à une époque où la société est de plus en plus individualiste, a un côté rassurant. On a l’impression d’appartenir à une communauté, de ne pas être exclu et même si cela peut paraître futile, on se sent intégré à quelque chose d’international. Car la mode de la Birki s’étend bien au-delà de nos frontières : en France, au Japon, aux États-Unis, tout le monde en porte depuis la nuit des temps. Alors certes, elles ne deviendront pas un basique à avoir absolument dans son vestiaire comme un jeans ou une veste en cuir, car sans doute qu’un jour la tendance s’essoufflera, mais en attendant on profite qu’elles sont hypes pour se réjouir de son confort ultime. Et puis, il n’y a qu’à glisser un orteil à l’intérieur de ces chaussures pour comprendre qu'on ne les quittera plus de l'hiver.

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