Auparavant quand on parlait de mode, on avait tendance à souligner les dernières collections des marques de prêt-à-porter, mais désormais, les accessoires et vêtements qui séduisent le plus viennent souvent d’enseignes inattendues. Pour preuve, les enseignes dont le nombre de client a le plus progressé côté mode entre 2017 et 2018 sont Lidl (+5 millions) et Aldi (+1,2 million), comme l’explique le magazine Fashion Network.
Ça a été le cas aussi en 2020 quand Lidl avait dévoilé sa première paire de sneakers à 12,99 €. Une sortie pour le moins surprenante qui avait mis tout le monde d’accord. Les claquettes, chaussettes, pulls et t-shirts n’avaient alors pas tardé à suivre créant un raz-de-marée auprès de la génération Z. C’était le début de l’influence de l’enseigne discount dans le monde de la mode. Un secteur où on ne l’attendait pas et pourtant. Aujourd’hui encore, les jeunes affichent fièrement leur vêtements issus de chez Lidl malgré les couleurs criardes et le côté kitsch des accessoires. C’est pourquoi, tout naturellement, l’enseigne de hard discount Aldi se lance aussi dans le secteur de la mode en dévoilant sa première collection de vêtements à petits prix.
Un marché en hausse
Parmi les pièces mises en vente, on retrouve des chaussettes, des claquettes, un bob, un sac banane, différents modèles de t-shirts, etc. Ceux qui assument complètement pourront donc soit porter la collection Aldi en total look, soit la jouer plus subtil en optant pour une pièce en particulier sur un look plus casual.
« Le “fanwear” est vraiment acheté comme un article de mode de nos jours. Cela s’explique également par la manie des logos de ces dernières années. De cette manière, les vêtements et accessoires “fanwear” deviennent des objets de collection pour les gens branchés », soulève la styliste Sarah Roelstraete.
Mais comment expliquer un tel engouement pour des vêtements si peu chers et qui s’éloignent complètement de ce que la mode nous a toujours proposé ? La réponse est multiple. D’abord les consommateurs sont à l’affût des plans les moins chers possibles quand leur pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. Ensuite, la jeunesse érige souvent ces marques comme nouveau symbole de pop culture et en partageant leur dernière acquisition frappée d’un logo de l’une des enseignes de hard-discount, ils parviennent à rendre ces pièces bas de gamme en vêtements ultra désirables.
Un pantalon à 10 euros, un t-shirt à moins de 5 euros, voilà qui a de quoi appâter les clients qui n’ont pas forcément beaucoup de moyens de s’offrir des pièces modes. Il s’agit surtout d’une manière de séduire une génération dont les moyens financiers sont inversement proportionnels à son pouvoir d’influence Si aujourd’hui les acteurs discount dans le secteur alimentaire principalement ne proposent que quelques pièces mode, il y a fort à parier qu’à l’avenir ils grapillent des parts de marché aux acteurs historiques de la mode.
La collection sera disponible à partir du samedi 29 juin dans tous les magasins ALDI.
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