Bruxelles fait partie des villes les plus chères pour les expatriés

Tout le monde souhaite la première place du podium, sauf peut-être de ce classement. Bruxelles a en effet gagné 26 places en cinq ans dans celui-ci, et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. 

Par Camille Vernin, Photo : Unsplash |

Bruxelles a fait une réelle percée ces dernières années dans un classement récemment dévoilé par Mercer. Le cabinet de conseil en ressources humaines vient en effet de publier sa liste annuelle des villes les plus chères pour les expatriés. En tête ? Sans grande surprise, Hong Kongqui caracolait déjà en tête l'année dernière. Alors qu'on retrouvait juste derrière elle quatre grandes villes suisses en 2022 (Genève, Bâle, Zurich et Berne), le classement a légèrement changé cette année. Singapour a en effet grimpé de six places pour atterrir deuxième du classement. En troisième position ? Zurich, où l'on estime que le coût de la vie est 86% plus important qu'en France. Rien que ça. 

Pour le reste, le top 10 des villes les plus chères pour les employés à l’étranger cette année sont principalement occupées par des villes européennes : Zurich, Genève, Bâle, Berne et Copenhague. La Suisse et le Danemark constituent donc les pays européens où le coût de la vie est le plus important dans ce classement de 277 pays du monde. Dans ce fameux top 10, on retrouve également New-York (6e), Tel-Aviv en Israël (8e) et Nassau aux Bahamas (10e). Les autres villes les plus chères en Europe sont Londres (17e), Vienne (25e), Amsterdam (28e), Prague (33e), qui a grimpé de 27 places depuis l'année dernière dans le classement mondial, Helsinki (34e), Paris (35e), Berlin (37e) et Rome (59e).

Comment bien télétravailler ?

À l'extrême inverse, parmi les villes les moins coûteuses, on citera La Havane, qui a reculé de 83 rangs cette année, en partie en raison de la forte dépréciation de la devise depuis le milieu de l’année dernière, et deux villes pakistanaises, soit Karachi et Islamabad.  

Bruxelles gagne du terrain 

Bruxelles se classe quant à elle à la 41e place, entre N’Djamena (+40) au Tchad et Victoria aux Seychelles (-2). La bonne nouvelle, c'est que la capitale belge perd deux places par rapport au classement de l'année dernière. La moins bonne, c'est qu'elle a gagné 26 places en comparaison avec le rapport d'il y a cinq ans. Selon le baromètre Mercer, les facteurs qui ont eu le plus d'influence sur le coût de la vie des expatriés sont le Covid, la guerre en Ukraine ainsi que l'impact de la politique monétaire et de l'inflation. "Les principaux facteurs qui ont façonné l’économie mondiale en 2022 continueront d’exercer une influence en 2023", explique le cabinet de conseil. "De nombreuses économies pourraient observer un ralentissement de la croissance des revenus cette année et une hausse du taux de chômage. Les niveaux d’endettement de nombreux pays demeurent élevés et l’inflation de base n’a pas encore atteint son sommet dans de nombreux marchés. L’inflation et les fluctuations des taux d’intérêt ont des répercussions directes sur la rémunération et l’épargne", peut-on également lire. 

On le sait, le travail à distance a entraîné beaucoup d'employés à revoir leurs priorités, à réévaluer l'équilibre entre vie personnelle et professionnelle et à reconsidérer aussi les endroits où ils avaient choisi de vivre. Les employeurs doivent aujourd'hui revoir leur organisation du travail. Les données de l’enquête de Mercer sur le coût de la vie indiquent ainsi que Bruxelles, en grimpant dans le classement, obligera ces derniers à revoir leurs stratégies de rémunération vis-à-vis de leur main-d’œuvre en poste sur place afin de préserver leur pouvoir d'achat. 

Les meilleures destinations pour les petits budgets :

Mercer rappelle cependant que le coût n'est pas le seul facteur qui influence l’attrait d’une ville pour les employés et les organisations. La qualité de vie générale est une donnée importante à prendre en compte. Les villes qui offrent d'ailleurs le coût de la vie le plus bas et la meilleure qualité de vie sont Vancouver, Toronto, Stockholm, Lisbonne et Francfort. On observe en corrélation que toutes se classent également mieux en termes d'écologie. À l’inverse, les risques et les autres aspects négatifs, comme des catastrophes naturelles, des problèmes politiques ou économiques, un taux de criminalité élevé, une mauvaise infrastructure et une connectivité internationale inadéquate, peuvent décourager les organisations et leurs employés à venir s’installer dans une ville. 

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