Ces quatre destinations provoqueraient des syndromes psychologiques chez les touristes

Certains pays seraient susceptibles de déclencher chez nous de véritables chocs psychologiques. Quels sont-ils, et comment expliquer ce phénomène ?

Par Camille Vernin, Photo : Pixels |

Pour certains touristes, le dépaysement peut parfois virer au véritable choc tant la différence culturelle peut être grande d'un pays à l'autre. Au point que certains voyageurs éprouveraient même des troubles psychologiques au contact d'autres cultures très différentes des leurs. Les psychiatres surnomment ce mal le "syndrome du voyageur". Il correspond à différents troubles psychologiques dont souffrent des personnes "saines" au départ, confrontées aux réalités du pays visité. Elles surviennent souvent en raison de l'écart entre l'idée que se faisait le voyageur du pays, et la réalité de terrain. Et les manifestations de ces "symptômes" seraient extrêmement variées. 

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Le syndrome du voyageur peut aller de la simple sensation de malaise jusqu'à la tachycardie ou aux bouffées de chaleur. Certains sont même victimes de délires, d'hallucinations, de paranoïa et d'une perte de sentiment d'identité. Dans les cas les plus graves, la personne peut être rapatriée rapidement dans son pays pour que les choses reviennent à la normale. Retour sur ces pays susceptibles de déclencher chez nous de véritables pathologies. 

Le syndrome de Paris

Le syndrome concerne les Japonais en visite dans la Ville Lumière, un endroit tellement fantasmé que les touristes se retrouvent totalement désillusionnés au moment venu. Alors que la capitale française leur a toujours été présentée comme "la plus belle ville du monde", beaucoup n'arrivent pas à faire face à l'effondrement du mythe. Certes il y a la Tour Eiffel et un romantisme niais à la Amélie Poulain, mais il y a surtout des rues sales, des gens pas toujours accueillants et un rythme effréné qui cassent forcément un peu l'image rêvée de la ville. Un univers tellement éloigné des moeurs japonaises traditionnelles qu'on retrouve chez les sujets qui en sont atteints une "persistance de sentiments admiratifs, excessifs et un peu naïfs par rapport à la France, contrastant avec une opinion très négative des Français". 

Le syndrôme de Florence

En 1817, Stendhal s'arrête à Florence. Il sera saisi d'une telle émotion d'extase et de joie face aux beautés de la ville qu'il sera victime de malaise. Depuis, on appelle ce phénomène le "syndrome de Stendhal" ou syndrome de Florence. Des centaines de touristes auraient déjà tourné de l'œil devant une toile de maître ou l'une des statues antiques de La Piazza Santa Croce. Ici, c'est l'intensité de l'expérience esthétique qui rend fou.

Le syndrome de Jérusalem

Beaucoup de touristes se rendent à Jérusalem pour des raisons religieuses ou mystiques. On est un peu sur un syndrome de Stendhal, mais version expérience religieuse : trop de minarets, de clochers, de sanctuaires, de symboles religieux et de bibelots sacrés... mais surtout beaucoup trop d'attente pour les voyageurs en pèlerinage. Écrasés par la charge religieuse, certains voyageurs sont victimes de névroses, et même parfois de troubles dissociatifs. Ils se prennent tout bonnement pour des saints ou des prophètes.

Le syndrome de l'Inde

Le syndrome de l'Inde est assez proche du syndrome de Jérusalem. Le mal-être ici naît chez les personnes qui ne retrouvent pas ce mysticisme indien espéré, mais plutôt la violence et la pauvreté qui caractérisent aussi le pays. L'idée de la sérénité que devait fournir ce voyage s'effondre, ce qui peut entraîner une profonde angoisse, voire parfois un comportement paranoïaque vis-à-vis de la population locale.

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