Champagne, cava ou prosecco : quel vin pétillant choisir pour les fêtes ?

Amateur de bulles, le Belge figure parmi les plus gros consommateurs européens de champagne...On fait le point sur les tendances et les bonnes habitudes liées à ce vin spécifique.

Par Ingrid Vanlanghendonck. Photos : Unsplash. |

Une longue histoire

Le Belge est historiquement dans le top 5 au classement des plus grands acheteurs de vin de Champagne au monde. Et si l’on fait une règle de trois par nombre d’habitants, la Belgique est bel et bien première consommatrice de bulles champenoises, en dehors de la France. En chiffres, cela représente plus de 10 millions de bouteilles importées chaque année. Et c’est sans compter les cavas, mousseux ou proseccos, qui connaissent aussi une croissance des ventes quasi exponentielle à plus de 30 millions de bouteilles vendues chaque année dans notre pays. C’est dire si le Belge ne plaisante pas avec les bulles !

Les tendances sont donc claires et les ventes de champagne se portent très bien, surtout que les grands groupes de grandes surfaces surfent sur la tendance et proposent de nombreuses étiquettes en promotion, boostant encore davantage les ventes. Mais à côté de cela, les ventes de cava et de prosecco sont aussi à la hausse. Le cava continue à progresser, surtout en Wallonie, car en Flandre, la tendance est déjà bien installée, davantage que dans la partie francophone du pays. Même phénomène pour le prosecco : le pétillant italien a le vent en poupe, une tendance venue des Pays-Bas et boostée par la tendance des cocktails et le boom de l’apérol Spritz depuis quelques saisons.

En vidéo, Francis Boone nous donne ses conseils :

On le déguste comment ?

Flûte, coupe, verre tulipe : lequel choisir pour servir un champagne ? Si la question a toujours divisé les amateurs de bulles, les spécialistes préconisent toutefois le verre tulipe ; arguant que, bien qu’on l’oublie trop souvent, le champagne reste un vin et qu’à ce titre, sa dégustation devrait donc se faire dans les mêmes conditions que les vins. Voilà pourquoi la forme tulipe du verre à dégustation permet de faire respirer son champagne et d’en percevoir toute la minéralité. A contrario, la flûte est considérée comme trop étroite et dirigera toutes les bulles directement dans votre nez, tandis que la coupe serait trop large, laissant les bulles s’échapper trop vite.

Côté température, ici aussi il est important de nuancer : plus il est jeune, plus il conviendra de le servir frais, aux alentours de 8°. Un champagne mature ou millésimé se servira à 10°C, en revanche, au-dessus de cette température, un champagne peut paraître moins vif et les bulles se former moins précisément. Attention donc à servir votre champagne à une température idéale.

Comment choisir son champagne ?

On retiendra d’abord qu’il y a autant de champagnes que d’amateurs et que donc il n’y a, a priori, pas de “mauvais champagne” ; sauf peut-être ceux qui présentent des bulles trop épaisses, une acidité trop marquée ou un goût trop sucré, ce qui peut gâcher la dégustation si vous n’aimez pas cela. C’est pourquoi il est important de savoir si l’on aime le champagne doux ou demi-sec (les plus sucrés) ou si on préfère son champagne en mode brut ou extra-brut, voire brut nature – une tendance de plus en plus marquée dans le secteur. Ces champagnes qui ne contiennent même pas un gramme de sucre par litre sont aussi appelés “non dosés”, “brut zéro”, ou encore “zéro dosage”. Ce sont des vins souvent très délicats (le sucre étant historiquement utilisé pour masquer les défauts du vin), et leur faible teneur en sucre les rend dès lors moins caloriques et donc furieusement dans l’air du temps.

Et pour en percevoir tous les secrets ?

Le champagne est le seul vin que l’on n’aborde jamais comme un vin. Au restaurant, lorsque l’on commande un vin rouge, même un petit vin du patron, on le respire avant de le goûter. Ce n’est presque jamais le cas du champagne. On le boit en mode festif sans vraiment le savourer. Pourtant, certains sommeliers proposent de déguster le champagne en pleine conscience, une technique qui suggère d’aborder le breuvage avec ses cinq sens. En l’observant d’abord. Le ballet des bulles procure une sorte d’apaisement hypnotique. Ensuite, écoutons-le ! Rares sont les gens qui ont déjà posé leur oreille sur leur verre de champagne. Et pourtant, ce bruissement est une expérience en soi. Il faut juste ralentir le cours des choses pour sentir le moment présent. Vient la dégustation, qui commence évidemment par la respiration. La minéralité du champagne se fait ressentir : l’odeur de caillou, le chaud, le froid, les fruits, la terre... Puis une gorgée tout en retenue afin de ressentir une à une les différentes sensations organoleptiques. Prenez donc juste le temps d’une dégustation digne de ce nom, en y associant un maximum de sens. Plaisir décuplé garanti !

Le magazine 60 millions de consommateurs a révélé récemment le champagne présentant le meilleur rapport qualité/prix :

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