Comment le cassoulight est devenu la dernière sensation culinaire grâce à Michel Sarran ?

Les plus fidèles au poste n’ont sans doute pas manqué le dernier épisode de Top Chef sur RTL-TVi lundi soir. Lors de cette nouvelle épreuve, les candidats devaient revisiter l’une des spécialités de Toulouse, le cassoulet, mais en version gastronomique !

Par Anissa Hezzaz. Photos : D.R. / Rtl-tvi. |

Des haricots blancs, du confit de canard, du lard, de la couenne, des saucisses, voilà de quoi se compose majoritairement le cassoulet, le plat signature du sud-ouest. Souvent assimilé comme un ragout qui réunit tous les restes, le cassoulet procure en une seule bouchée plus de calories que beaucoup d’autres mets plus légers réunis. C’est simple, une ration de 300 grammes est à peu près équivalente à un steak frites salade en calories. Mais ça, c’était avant que Top Chef ne demande à ses candidats de revisiter le cassoulet version plus light…entendez, le cassoulight ! Car oui, qui d’autres que Michel Sarran en personne, le Toulousain du trio infernal de l’émission culinaire la plus suivie de France, n’aurait pu penser à une telle chose ?

Avant même que l’épreuve ne commence, Michel Sarran donne le ton : « Alors oui, c’est cliché, mais ce plat fort en goût et en gueule est un véritable symbole de la cuisine occitane, dit-il. J’attends des candidats qu’ils le revisitent, qu’ils en conservent le goût, mais en donnent une version futuriste et allégée ».

Challenge accepted !

Une épreuve qui s’annonçait compliquée avant même de commencer, car le cassoulet, de par ses ingrédients et les flatulences qui lui sont associées – le font souffrir depuis toujours de sa réputation nauséabonde. Ce qui explique sans doute pourquoi les nouvelles générations tombent de plus en plus en désamour avec les plats à l’ancienne de ce genre.  Pour le déguster sous son plus beau jour et lui redonner la gloire de ses vieux jours, Michel Sarran n’avait donné qu’une consigne : « créer le cassoulet de demain ! »

Mais comment un plat aux ingrédients rempli d’azote, de CO2, de méthane dégagé par les haricots, et de viandes qui regorgent de sulfures d’hydrogènes sentant alors le soufre, peuvent-ils se retrouver tous en même temps dans une assiette gastronomique ? C’est à Mérouane qu’il faut le demander, puisque c’est lui qui a su convaincre les papilles du chef Sarran. Le protégé de Jean-François Piège a proposé un cassoulight en trois temps : une salade légère, un Parmentier aérien et un mijoté contemporain avec un ajout plus qu’inattendu, une feuille de chou. Un élément qui aurait pu lui porter préjudice si le jury avait jugé qu’il était hors thème. Mais pour Michel Sarran, la feuille de chou était surtout un choix audacieux. Bref, qui aurait pu croire qu’un vieux plat du Languedoc retrouverait ses lettres de noblesse en devenant la dernière sensation culinaire dont tout le monde parle grâce à une émission culinaire et une simple feuille de chou ?

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