Que ce soit pour ses plages à perte de vue, son climat tropical, son ouverture d'esprit ou sa culture, Bali charme les touristes du monde entier. Mauvaise nouvelle pour ces derniers cependant, celle que l'on surnomme "l'île des dieux" va désormais imposer une taxe de 150 000 roupies (ce qui représente entre 9 et 10€).
Cette île bien connue de tous souhaiterait taxer ses touristes :
Taxer près de 5 millions de touristes
La décision a été mise en application dès ce mercredi 14 février. Pourquoi ? L'île volcanique veut renflouer ses finances afin de combattre les effets indésirables du tourisme de masse. "Ce prélèvement vise à protéger la culture et l’environnement à Bali", a déclaré le gouverneur par intérim de Bali, Sang Made Mahendra Jaya. Ces frais deront être payés en ligne sur le portail "Love Bali" et s'appliqueront aux touristes étrangers, qu'ils viennent d'autres pays ou d'autres régions d'Indonésie. Mais elle ne s'appliquera en revanche pas aux touristes indonésiens.
Le gouverneur a estimé que le paiement en ligne permettra de réduire les files d'attente pour les visiteurs à l'arrivée. Près de 4,8 millions de touristes ont visité Bali entre janvier et novembre de l'année dernière, selon les chiffres officiels, alors que le secteur touristique de l'île, qui a beaucoup souffert de la pandémie de Covid-19 en raison de la fermeture des frontières, continue à se remettre.
Lutter contre les incivilités
Au-delà de cette nouvelle taxe pour l'environnement, Bali souhaite plus globalement lutter contre les actes irrespectueux et illégaux des touristes (nudité dans les lieux sacrés, pollutions...). Ceux-ci, cumulés au fait que l'île connaît un trafic routier de plus en plus sous pression et une gestion des déchets défaillante, font craindre que Bali ne se transforme peu à peu en décheterie à ciel ouvert. Pour tenter d'endiguer le flux, l'île indonésienne souhaite passer de la quantité à la qualité. Exit les auberges de jeunesse à 3$ et bonjour aux touristes désireux de passer un long séjour sur l'île, de s'offrir des services plus chers et de contribuer à l'économie locale. Une façon de sauver l'environnement, mais aussi d'améliorer la qualité de vie des locaux. Ces derniers étaient d'ailleurs invités par le gouvernement à signaler les comportements irrespectueux des touristes. Les globe-trotters avaient déjà fait l'objet d'une interdiction de conduire, mais aussi d'une taxe de séjour. À voir de quelles façons ces efforts porteront leurs fruits.
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