30 millions, c’est le nombre de touristes qui visitent Venise chaque année. À l’inverse, le nombre d’habitants ne cesse de décliner en raison du coût de la vie et des difficultés à se loger. Alors qu’ils étaient 67 000 résidents permanents il y a cinq ans, ils ne sont plus que 50 000 aujourd’hui.
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Endiguer les "touristes d'un jour"
Pour endiguer le flot de touristes, Venise pourrait devenir payante et même accessible uniquement sur réservation. L’objectif ? Réguler la surfréquentation de la cité des Doges en privilégiant notamment les touristes qui optent pour un séjour plus long par rapport aux « touristes d’un jour », souvent très coûteux mais qui ne rapportent finalement que très peu à la ville. Simone Venturini, l'adjoint au maire chargé du tourisme déclarait ainsi dans Le Monde : « La volonté n'est pas de dissuader les gens de venir, mais de changer l'approche psychologique. Ce n'est plus une ville ‘fast-food’ ».
La pandémie est bien sûr passée par là, lorsque la ville s’est soudain retrouvée déserte, totalement vidée de ses touristes et de ses paquebots qui écrasaient le centre-ville. « Je crois que l’histoire de ces grands bateaux dans Venise vient de se terminer avec l’épidémie, cela n’aura plus de sens de les accepter encore », déclarait Matteo Secchi en 2020 à France Info. La ville a donc réfléchi à l’après et a mis au point une série de mesures pour gérer le flux de touristes à l’avenir.
Un droit d'entrée entre 3 et 10 €
Le 1er août 2021, l'interdiction de pénétrer dans le centre historique de la Cité des Doges pour les paquebots de croisière a déjà été mise en place. Mais ce sont aussi près de 500 caméras qui ont été installées dans la ville afin de comptabiliser le nombre de personnes dans les rues et établir leur identité en temps réel grâce aux données téléphoniques. Elles distinguent ainsi les étrangers, les Italiens et les Vénitiens. Mais les mesures iront plus loin puisqu’un droit d’entrée facturé entre 3 et 10 € selon la saison pourrait être mis en place à partir du mois d’avril 2022. Les autorités envisagent d'installer des tourniquets aux différents points d’entrée pour les contrôler.
Les touristes qui ont décidé de loger sur place, que ce soit via un hôtel ou une location, ne devraient pas être concernés par ce nouveau système. Venise restera également gratuite et libre d’accès aux habitants permanents et aux travailleurs. Le seul risque ? Que Venise ressemble encore davantage à une ville-musée...
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