La semaine de 4 jours est désormais possible : 3 choses à savoir avant de s'y mettre

La semaine de quatre jours entre officiellement en vigueur cette semaine. Cette nouvelle organisation du travail longtemps fantasmée séduit certains et en refroidit d'autres. Voici trois infos à connaître avant de se lancer dans l'aventure. 

Par Camille Vernin, Photo : Pexels / Andrea Pacquadio |

À partir de ce lundi 21 novembre, il est possible pour les employés qui le souhaitent de travailler quatre jours par semaine au lieu de cinq tout en conservant leur temps plein avec le même salaire. Ils disposent ainsi d'un jour de repos supplémentaire chaque semaine, ce qui ne signifie pas pour autant que leur temps de travail soit réduit. Les heures prestées sont simplement condensées. Ainsi, quelqu'un qui travaille 38 heures par semaine aura la possibilité de travailler 9h30 par jour. Ceux qui prestent 40 heures travailleront quant à eux durant quatre journées de 10h. 

La vidéo du jour : 

Est-elle obligatoire ? 

La semaine de 4 jours est possible mais pas obligatoire. Elle peut être demandée sans être imposée aussi bien du côté de l'employé que de l'employeur. Votre patron peut donc refuser votre demande, à condition de motiver son refus. Il peut par exemple invoquer une perturbation de l'organisation du travail au sein de l'entreprise.  

Comment la demander ? 

Le salarié doit adresser une demande écrite à son employeur. Si elle est acceptée, elle sera valable six mois mais peut être renouvelée autant de fois que souhaité. Si l'horaire est de 38 heures/semaine, elle doit être introduite par une modification du règlement de travail, s'il est de 40 heures/semaine, par une convention collective de travail.

Un régime hebdomadaire variable est également possible pour un travailleur temps plein. Ce qui signifie qu'on peut décider de travailler moins une semaine et un peu plus une autre. Cela permet par exemple de mieux s'adapter à la garde alternée d'enfants. La limite ? 9 heures par jour et 45 heures/semaine. Ce régime variable peut être modifié s'il ne convient finalement pas, à condition de prévenir son employeur. 

Quid de la charge mentale ? 

La nouvelle semaine de 4 jours ne réjouit cependant pas tout le monde. Elle peut convenir un certains, mais risque d'augmenter la charge de travail et le stress pour d'autres. Si l'on compte le temps de déplacement en plus, des journées de 9 heures peuvent vite devenir particulièrement longues. L'avantage, c'est que la convention de six mois offre la possibilité de faire marche arrière si cette nouvelle organisation ne conviendrait pas. Le mieux ? Opter pour une semaine de quatre heures pour les temps pleins qui ne dépassent pas les 36 heures, au-delà les journées peuvent devenir trop longues avec les risques de burn-out qu'on connaît.

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Moins d'heures de travail à terme ?

La mesure a surtout été prônée pour sa capacité à mieux concilier vie privée et vie professionnelle en offrant "plus de liberté et de flexibilité" aux travailleurs. Les syndicats espèrent quant à eux qu'il s'agira d'une première étape vers un passage à une semaine de 36 heures. En Europe, une réduction du temps de travail pour les mêmes bénéfices est étudiée dans de nombreux pays. En Espagne, par exemple, une semaine de 32 heures au lieu de 40, sur quatre jours et sans perte de salaire, est expérimentée dans plusieurs centaines d'entreprises.

L'avantage de travailler moins, c'est aussi de polluer moins, comme l'ont démontré plusieurs études. D'autre part, plusieurs enteprises qui se sont mises à ce rythme le confirment : les salariés qui travaillent sur quatre jours sont plus heureux, moins stressés, et produisent tout autant. C’est aussi un moyen de partager le travail en période de chômage. Bien que certains craignent que les salariés les moins bien rémunérés tentent de se lancer dans une activité complémentaire le cinquième jour. 

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