Nona Pasta, le nouveau resto de pâtes minimaliste mais authentique

On connaissait – et validait totalement – les pizzas Nona, en plein centre de Bruxelles. Pour repérer le resto, suivez la file des yeux. À un jet de passata de là, l’enseigne a ouvert son pendant version pâtes. Bienvenue chez Nona Pasta....

TEXTE ET PHOTOS FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE. |

Nous sommes rue Sainte-Catherine, fin août, en plein cœur de Bruxelles, pas loin du piétonnier dont Carlo et moi ne comprenons toujours pas pourquoi il déclenche l’ire d’une partie de la population. Le quartier bruisse. Le Nordzee est plein à craquer, les croquettes de crevettes et les petits verres de blanc en service continu. Les gens font la file devant la boulangerie Charli. Un peu plus loin, place Sainte-Catherine, ça slurpe des ramen chez Menma. On se balade en s’épongeant un peu sous nos masques. Carlo s’étant luxé l’épaule, on cherchait des plats à manger à une main. Chez Nona, ils vous filent une fourchette et puis basta. Parfait. On s’installe en terrasse, à l’ombre. La carte est courte (et évoluera au fil des saisons, nous dit un fort sympathique serveur). Sept propositions, dont quatre végétariennes, et un plat du jour. Ici on mange des pâtes et puis c’est tout. Il existe bien une option “Supplément mozza de buffala (belge)” et “Huile d’olive”, mais pas plus.

Dans l'assiette

    Le menu est en anglais, délicate manière de contourner les problèmes linguistiques. Mon œil s’arrête sur le mot “nduja” et mon cœur fait le grand huit. La nduja, c’est une espèce de saucisson à tartiner, bref, un pâté, à base de porc et de piments. Une spécialité calabraise que j’ai parfois du mal à trouver ici. Ça fond dans la sauce des pâtes, ça se tartine sur un toast, ça se mange avec le petit doigt quand on l’aime comme je l’aime. Nona propose des spaghettis à la nduja, au parmesan et au citron (13, €), moi je dis Banco. Carlo choisi la recette la plus classique, l’amatriciana (13,90 €) parce que c’est toujours un bon moyen de se faire un avis sur un resto : du guanciale (du bon gras de joue de porc fumé), de la tomate et du pecorino.

    La carte des boissons est assez concise : du vin bio, rouge ou blanc, une bière, du prosecco, quelques softs et cinq cocktails. Je prends un limoncello et tonic (7,90 €) et Carlo s’en tient sagement à la limonade maison (3,80 €). Aucun des deux n’est trop sucré (un vice italien que mon voisin de table a du mal à reconnaître, je n’insiste pas).

    Verdict

      Les pâtes arrivent en quelques minutes. Mes spaghetti à la nduja sont cuits à la perfection, al dente, mais pas trop, piquants comme il faut, un gros shoot de réconfort épicé qui effacerait quasi les mois un peu tendus qu’on vient de passer. L’assiette de Carlo lui semble un peu généreuse en sauce (Normalement il y en a moins), mais il n’en restera pas une goutte à la fin. Et quand on mange avec une fourchette, c’est bien le signe que la dose était parfaitement calibrée. Je lui pique des morceaux de guanciale, excellent au demeurant.

      Et puis ? Et puis c’est tout. Une bonne, très bonne pâte à des prix honnêtes (entre 7,90 et 14 €), une boisson et c’est fini. Ni fioriture ni ronds de jambe, ils se sont donné une mission et l’exécutent avec précision et intelligence. On aurait bien pris un petit dessert, mais lors de notre passage il n’y en avait pas encore à la carte. Mais ça sera le cas bientôt, nous assure le serveur, décidément charmant.

      Et pour le dessert...

      Dûment “pâtés” et abreuvés (41 € pour nous deux), on se dirige vers la place Sainte- Catherine pour notre dose de sucre. Le glacier Gaston est une institution, la file continuelle ne ment pas. Carlo prend une boule au caramel beurre salé, il estimera très justement qu’elle goûte ni plus ni moins que le caramel au beurre salé (critique culinaire, c’est un métier). J’opte pour deux boules, chocolat noir Sao Tomé, puissamment bon, et un mélange vanille, caramel et noix de pécan qui renvoie les multinationales de glaces à leurs études. On mange assis sur un bloc de béton. Il fait beau, les gens sourient sous leurs masques. Ça m’avait manqué de manger avec Carlo, même à une main !

        Infos pratiques : Nona Pasta, 7 rue Sainte-Catherine, 1000 Bruxelles. Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 18h à 22h. nonalife.com
        Glacier Gaston, 86 quai aux Briques, 1000 Bruxelles. Ouvert tous les jours de 12h à 22h30 sauf le lundi. Glaciergaston.be

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