Pédaler 15 minutes par jour suffirait à prolonger son espérance de vie selon les experts

Utiliser le vélo et la marche pour le climat, c’est bien. Pour la santé, c’est encore mieux. Des chercheurs français ont même réussi à chiffrer les bénéfices sur le prolongement de la vie.

Par Jules Lambert. Photo by Clem Onojeghuo on Unsplash |

On le sait, le vélo (avec ou sans assistance électrique) et la marche permettent d'éviter un grand nombre de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, le cancer du colon ou la démence. Mais, au-delà de ces pathologies, ces activités sont aussi associées à une réduction du risque de décès : une pratique hebdomadaire d'1h40 de vélo, soit une quinzaine de minutes quotidiennement suffirait à réduire le risque de décès (toutes causes confondues) de 10%, et la pratique de 2h50 de marche hebdomadaire réduirait ce risque de 9% selon le International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity).

Deux chercheurs français, Kévin Jean, Maître de conférences en épidémiologie au CNAM et Philippe Quirion, Directeur de recherche au CNRS, ont mené une étude relayée par le quotidien La Tribune, sur l’estimation des gains en termes de vies sauvées et de sommes épargnées sur les soins de santé en augmentant nos déplacements actifs.

En vidéo, ces sports qui permettent de brûler les calories au mieux :

Nos voisins hollandais vivent 6 mois de plus

Leur exemple de base est la situation aus Pays-Bas. Chez nos voisins, les niveaux de pratique actuels du vélo engendreraient un gain d'espérance de vie de 6 mois. Les pouvoirs publics bataves ont fixé la « valeur » d'un décès évité et celle d'une année de vie sauvée, soit la somme qu'une société est prête à dépenser pour sauver une vie ou une année de vie moyenne. Sur cette base, le vélo engendrerait annuellement aux Pays-Bas des bénéfices estimés à 19 milliards d'euros, soit plus de 3% du PIB du pays.

En intégrant différentes évolutions positives du nombre de marcheurs, de cyclistes et en tenant compte des groupes d’âge pour la France jusqu’en 2050, ils ont pu estimer le nombre de décès évités comparativement à un scénario où les niveaux d’adeptes d’aujourd’hui ( 2021) resteraient constants.

Et les chiffres sont sans appel puisque dès 2025, « cette hausse des transports actifs se traduirait par environ 3 000 décès évités annuellement ». Sachant qu’une année de vie sauvée est évaluée à 139 000 euros en 2020 en France, la monétarisation de ces bénéfices s'élève à environ 10 milliards d'euros par an.

« Sur le plus long terme, à l'horizon 2050, ces gains s'élèveraient à environ 10.000 décès évités par an, un gain d'espérance de vie de l'ordre de trois mois en moyenne pour l'ensemble de la population, et près de 40 milliards d'euros de bénéfices ».
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