Quels vins choisir pour les fêtes?

Parce que ce serait dommage de gâcher les huitres avec un mauvais vin, voici nos astuces pour trouver le vin qui s’harmonisera au mieux à vos repas de fête.

Charles Piron, Photo Unsplash |

Tonton Paul connait un peu le vin. En tout cas, c’est ce qu’il essaye de vous faire croire à chaque repas de famille. À l’approche des fêtes de fin d‘année, le stress monte. Saperlipopette, cette année, le choix du vin c’est pour votre pomme. Comment faire pour éviter les remontrances triviales de tonton Paul sur le choix du vin ? Trop taniques, pas assez de fruits, manque de structure, piquette, … Les stigmatisations les plus extravagantes peuvent jaillir entre le fromage et le dessert. Pour éviter cela, nous vous livrons ici quelques astuces pour trouver le vin qui s’harmonisera au mieux à vos repas de fête.

Le vin c’est d’abord une histoire. Pour convaincre les plus réticents, il faut parfois enrober le tout d’anecdotes appétissantes. Une petite explication sur l’appellation, une information croustillante sur la méthode de vinification, ou simplement les cépages du vin et leurs origines. Simple et efficace. Mais, pour ne pas paraitre idiot, il faut se renseigner. Soit chez son caviste qui prendra un grand plaisir à transmettre ce type d’anecdote, soit en prenant quelques minutes pour se renseigner en ligne. Pas besoin de réciter l’entièreté du dictionnaire des vins. 15 secondes et c’est dans la poche !

Néanmoins, pour que le fil de votre repas de fêtes garde une certaine cohérence, il existe quelques règles immuables et relativement simples pour éviter les mauvaises surprises. Il faut bien comprendre l’influence d’un vin sur le repas et inversement. Les mets consommés autour d’un verre de vin affectent le gout de celui-ci, c’est inéluctable. Les associations mets et vins ont pour but de tirer profit de cette influence mutuelle, pour que la combinaison entraine une expérience encore plus jouissive.

Pour l’entrée, de la vivacité

Au moment des fêtes, les débuts de repas riment souvent avec crustacés et autres produits de la mer. On retrouve régulièrement des huitres, des coquilles Saint-Jacques ou du saumon. Ces plats iodés méritent des vins blancs tendus et vifs, avec beaucoup de fraicheur pour contrebalancer la puissance des mets. On se tournera donc vers des appellations comme Sancerre, ou Muscadet dans la Loire. On peut aussi imaginer des vins plus internationaux comme un Chenin d’Afrique du Sud ou un Sauvignon de Californie.

Si vous cuisinez vos produits de la mer avec une sauce au beurre, il faut alors se tourner vers des vins blancs un peu plus gras comme un Chardonnay du Piémont ou de Bourgogne. Le vin de l’entrée est important, car il s’agit du premier vin servi après l’apéritif. D’ailleurs, les bulles se marient aussi avec les fruits de mer. Il est courant de poursuivre avec les bulles jusqu’au plat.

 

Pour le plat, de la structure

Quand le plat de résistance débarque sur la table, souvent, les vins rouges se débouchent. Pourquoi ? Parce que les plats de fêtes se composent souvent de viandes tels que du gibier ou de la volaille. Dans le cas du gibier, toutes ces viandes puissantes aux saveurs intenses demandent des vins capables de relever le défi ! Ici, la méthode de cuisson et la sauce importent aussi pour réaliser un parfait accord entre le vin et le plat.

Dans le cas d’un rôti de biche aux airelles et champignons, tournez-vous vers des vins rouges bien mûrs aux tanins tendres. On penchera donc vers les vins de Bordeaux tels que Saint-Estèphe ou Pessac-Léognan. Vous imaginez manger un filet de sanglier aux épices, pensez à des rouges puissants et intenses aux arômes de fruits rouges, réglisse et café. Pourquoi ne pas se tourner vers les Côtes-du-Rhône septentrionales tels que Côte-rôtie ou Crozes-Hermitage.

Du côté de la volaille, tournez-vous vers des vins plus délicats et soyeux tels que les Pinots noirs de Bourgognes ou d’Alsace. Les plats de Noël sont souvent salés avec quelques notes acidulées, ces deux caractéristiques ont tendance à rendre les vins plus souples (moins taniques, moins amers …) Il est donc courant de boire des vins puissants et charnus lors de long repas copieux.

Pour le dessert, de la délicatesse

Trouver le vin idéal pour un dessert est peut-être la tâche la plus épineuse du repas. Si vous prévoyez l’incontournable buche de Noël au chocolat, alors le mieux est peut-être de rester avec du vin rouge. Mais, un vin rouge plus délicat et discret que pour le plat. Des vins rouges de Loire ou de Belgique peuvent par exemple conclure le repas avec classe. Évidemment, les vins doux sont les grands gagnants des desserts.

Si vous partez sur une tarte aux fruits ou des fruits pochés, les vins blancs liquoreux sauront ravir vos palais. Ces vins hautement sucrés sauront batailler face au sucre du dessert, tout en apportant de la finesse aux fins de repas. Il est conseillé d’associer les plats très sucrés à des vins au moins aussi doux, tels que les Sauternes, les Barsac ou les Quarts de chaume. De plus, ces vins sont souvent onéreux, autant profiter des fêtes de fins d’années pour se faire plaisir.  

Évidemment, ces règles sont utiles et grandiront la qualité de votre repas. Sachez toujours apprécier les conseils des vendeurs qui connaissent leurs flacons sur le bout des doigts. Et si après tous ces précieux conseils, Tonton Paul n’est pas convaincu, c’est qu’il faut arrêter de l’inviter.

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